Première sortie médiatique de l’Union pour le développement des Comores (Updc), depuis sa cuisante défaite aux dernières présidentielles et élections des gouverneurs des îles. Hier au foyer Awulad-el-Comores de Moroni, la conférence de presse a été axée sur la défense des deux anciens vice-présidents et candidats aux postes de président et de vice-président du parti à l’élection présidentielle. Ils sont poursuivis pour violation de la loi sur la passation des marchés publics.
Par A li Abdou
Pourtant, elle a été très attendue pour donner sa ligne de conduite de parti d’opposition, notamment sur la défense des droits de ces milliers de jeunes licenciés par le nouveau régime ou sur une clarification des multiples soupçons sur la mauvaise gestion des 7 milliards de la licence des télécommunications et des 20 milliards d’aide budgétaire de l’Arabie Saoudite.
Le parti a préféré outrepasser toutes ces questions et volé au secours de Mohamed Ali Soilihi et Nourdine Bourhane, assignés devant le tribunal par le patron de Cbe, contestant la forme de passation du marché de réfection du tronçon Itsandra à l’aéroport de Moroni-Hahaya.
Le secrétaire général du parti, Youssouf Boina, a fait savoir que la plainte déposée contre les deux anciens vice-présidents ne reflète pas le principe de «continuité de l’Etat». Selon lui, seuls le ministre des Finances et celui de l’Aménagement du territoire devront être convoqués pour des explications.
Il a déploré, en outre, le vide constaté à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), après l’arrestation des membres de l’institution. «Ces gens-là ont des suppléants et vu qu’ils sont placés en détention, il fallait que leurs suppléants siègent à leur place pour permettre le fonctionnement de l’institution», a-t-il expliqué.
Dans cette lancée, l’Upc regrette aussi la dissolution de la commission anti-corruption, est s’est insurgée contre le manque de courtoisie des propos du directeur du cabinet du chef de l’Etat envers les membres de la Cour constitutionnelle, après leur décision d’invalider un décret présidentiel.
Cerise sur le gâteau, l’ancien ministre Mohamed Adamo a révélé que l’affaire, dont le patron de Cbe a assigné les deux anciens vice-présidents, n’est pas la première du genre dans le pays.
Il a cité les cas des contrats de constructions (route la capitale, tronçon Moroni-Site universitaire de Mvuni, route Bahani-Hamahamet, route d’accès à la ville de Tsidje), dont la société Cbe a été parmi les bénéficiaires. «Tous ces contrats sont passés au gré à gré», a justifié le bras droit de l’ancien vice-président Mamadou.
Alwatwan
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