Une guerre intestine opposant le ministre des finances au président du Conseil de l’île de Ngazidja a conduit à la privation des prérogatives de ce dernier. Une situation avilissante qui risque de se détériorer.
A peine entré en fonctions, Younoussa Said M’madi, le président du conseil de l’île de Ngazidja, a les mains liées. Et pour cause, il ne jouit d’aucune prérogative et se confondrait même avec le citoyen lambda.
A l’origine de cette situation, une guerre intestine l’opposant au ministre des finances, Mohamed Ali Soilih. Conséquence, il se retrouve dépourvu de l’essentiel pour travailler à savoir le carburant.
Faute de ce précieux liquide, Younoussa Said M’madi est contraint, souvent ces derniers temps, d’abandonner sa voiture sur la route. Des témoins indiquent : « Elle était bloquée là parce qu’elle n’a plus d’essence ». Quelques fois même, il est obligé de demander de l’aide auprès de son entourage.
Au cabinet du président Younoussa Said M’madi, on confirme : « Depuis que nous sommes là, nous n’avons pas eu nos droits », a indiqué la direction générale selon laquelle même le président de la République est au courant de ces conditions. « Je ne sais pas pourquoi ce silence de la part des autres membres du gouvernement », ajoute notre interlocuteur.
Selon lui, si la situation persiste, « le président du conseil sera dans l’obligation de se prononcer devant la presse ». Nos tentatives pour joindre le principal intéressé par téléphone ont été vaines.
Ibnou M. Abdou/LGDC
Réagissez à cet article