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Coronavirus : en France, les diasporas africaines ne savent plus où enterrer leurs morts

Plus aucun laissez-passer pour les morts. C’est l’une des conséquences de la fermeture des espaces aériens mondiaux en pleine pandémie liée au coronavirus : les rapatriements funéraires depuis la France sont compromis. Un déchirement pour de nombreuses familles, notamment dans les diasporas africaines : beaucoup n’ont pas d’autre choix que d’enterrer leurs proches décédés sur le sol français. A l’épreuve du deuil s’ajoute alors la culpabilité de ne pas pouvoir respecter les dernières volontés de leurs défunts.

« C’est une douleur indescriptible. Je ne souhaite à personne de vivre cela », confie Mohamed, la voix lourde. Son grand-père s’est éteint à l’âge de 85 ans, dix jours après l’entrée en vigueur des mesures de confinement en France. « On n’a pas pu lui rendre visite pendant ses trois jours d’hospitalisation. Même pas un coup de téléphone. Et même après sa mort, impossible de voir son corps. Pour nous, c’était la double peine », explique l’homme de 29 ans.
Décédé du Covid-19, le patriarche ne pourra pas être inhumé, comme il l’aurait souhaité, dans son pays natal, l’Algérie. La nouvelle a été d’autant plus difficile à accepter pour Mohamed et sa famille que l’islam encourage les retours post-mortem vers les terres d’origine, à l’instar des deux autres monothéismes, judaïsme et christianisme, dans une moindre mesure. Comme beaucoup de croyants, ils s’étaient mis eux aussi à redouter plus que tout la mort d’un être cher dans cette France confinée où les funérailles sont abrégées et les rites empêchés.

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https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/04/13/coronavirus-les-africains-de-france-ne-savent-plus-ou-enterrer-leurs-morts_6036472_3212.html

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