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Coupures électriques intempestives : Ngazidja, “la faute au réseau !”

Selon le patron de la centrale de Vwadju, Olliaro Bernard, ces désagréments de plus en plus nombreux n’auraient rien à voir avec le fonctionnement de la centrale parce que “99,9% des coupures sont dues à la vétusté du réseau”. Par ailleurs, ces coupures ne seraient pas sans conséquence sur l’état des nouveaux groupes électrogènes surtout au début, entre février et mars, “parce qu’on ne s’attendait surtout pas à avoir tant de coupures-réseau”.
 
Dans les différentes régions de Ngzidja et même si les délestages électriques font “partie du passé”, les coupures intempestives sont une réalité depuis l’inauguration de la nouvelle centrale de Vwadju.
Ce qui suscite nombre d’interrogations “à un moment où l’entreprise publique vient de se doter de nouveaux groupes électrogènes”, s’étonnent les habitants.
Le mois de ramadhwani n’a pas été épargné par ces “petits moments difficiles”. Interrogé sur les raisons des coupures, le patron de la centrale de Vwadju, Olliaro Bernard, a pointé du doigt le réseau électrique.
On aurait, en effet, enregistré près de six cent trente déclenchements entre février et juin. Selon lui, ces coupures n’ont rien à voir avec le fonctionnement de la centrale parce que 99,9% des coupures sont dues à l’état vétuste du réseau électrique.
Selon lui, ces raisons sont de tout ordre. Des conditions climatiques aux câbles qui lâchent, aux pylônes qui tombent, aux transformateurs défaillants.
“Comme le seul moyen de protection, le seul et unique disjoncteur par réseau est à la centrale, tous les abonnés sur la ligne subissent les conséquences de ces déclenchements», s’est-il expliqué.

Record mensuel à 191
Au seul mois de juin, donc en plein ramadhwani, le tableau a enregistré cent deux déclenchements dont soixante au niveau du départ du nord, et treize au niveau de celui de la capitale fédérale, Moroni.
Pour le mois d’avril, c’est toujours la région du nord qui a subi le plus de coupures avec soixante onze sur les cent cinquante enregistrés contre cinquante six au niveau du départ de la région du sud.
Le mois le plus touché fut mars avec cent quatre vingt onze coupures dont quatre vingt seize dans la région du nord, dix neuf dans Moroni et cinq coupures générales, ce qui constitue un record. Par jour, le record se situerait entre neuf et sept.
“Quand une coupure survient au niveau du départ n°2 et vu les conditions de travail des agents de Ma-mwe, il faut compter une bonne heure et demie pour remettre le départ. C’est ce qui fait qu’on peut atteindre jusqu’à plus de dix heures de coupure sur certaines journées», précise-t-on.


Des coupures aux pannes
Ces coupures n’ont pas été sans conséquence sur les nouveaux groupes électrogènes surtout au début, entre février et mars, parce qu’on ne s’attendait surtout pas à avoir tant de coupures-réseau.
«Suivant le type de coupure, nous avons des perturbations au niveau des groupes, soit au niveaude la tension soit au niveau de la fréquence. Ce sont des machines tournantes, et le temps de déclenchement de notre protection en place, sur les quelques secondes de son ouverture, les coupures remontent au niveau des groupes», constate le technicien français.
Conséquence, entre février et mars, période durant laquelle il y a eu beaucoup de déclenchements, l’alternateur d’un des neufs nouveaux groupes a grillé et n’est pas opérationnel actuellement.
«Cet alternateur est pris sous garanti pas la société française Caterpillar. On ne facture rien à personne. Le changement de cet alternateur sera effectif de juillet à août prochain. Pour éviter ces genres d’accidents et pour éviter des conflits entre nous et Ma-mwe, nous avons investi sur d’autres protections. Nous l’avons pris en garantie parce que nous ne pouvons pas certifié  à 100% que c’est à cause des coupures, mais avec ces tas de déclanchements, ça a joué obligatoirement à un moment ou à un autre», devait-il conclure.

Nazir Nazi / Alwatwan 

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