Tribune: Nous connaissons tous quelqu’un qui, malade, a préféré être envoyé dans une clinique privée parce qu’ayant peur de l’hôpital public. Mais nous connaissons tous également quelqu’un qui de la clinique a dû être transféré en urgence aux Urgences, parce que son état s’était dégradé et parce que la structure qui l’a accueilli ne pouvait le soigner.
Le patient atterrit donc dans un hôpital public, aux urgences généralement pour la Grande Comore, ses médecins essaient de sauver un patient dont l’état s’est dégradé et qui a perdu un temps précieux dans le transfert privé-public alors que nous savons que chaque minute compte. Souvent il n’arrive là bas que pour y mourir, au mieux il s’en sort avec des séquelles parfois irréversibles.
Aussi, les cliniques médicales qui savent qu’elles sont dans l’incapacité d’une prise en charge adéquate en cas de complications Covid-19 sont priées de ne pas accepter les patients positifs ou susceptibles de l’être.
Il faudrait peut être que l’inspection générale de la santé nous liste les cliniques dans lesquelles nous pouvons nous rendre sans crainte d’être évacués aux urgences en cas de complications et faire une large communication dessus.
Les cliniques qui accueillent les malades mais s’en débarrassent en les envoyant à l’hôpital public parce qu’elles sont dépourvues du matériel et du personnel adéquats pour faire de la réanimation devraient être sanctionnées surtout, en cette période. Le pôle hospitalier anti Covid-19 de Samba pâtit aussi de ces malades fortement diminués, qui étaient pris en charge ailleurs et qu’on lui envoie à l’article de la mort.
FSY
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