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Crise à l’Assemblée nationale: Des agitations et des tiraillements 

Le renouvellement du bureau de l’Assemblée nationale a causé à nouveau des tiraillements entre les élus de la nation. Mercredi et jeudi dernier, la tension était à son comble au sein du parlement entre le clan qui soutien le bureau et la majorité parlementaire qui ne reconnaisse d’ailleurs depuis ce mardi la légitimité de ce dite bureau.
Le renouvellement du bureau fait suite à la relecture du règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui depuis l’investiture de cette nouvelle assemblée nationale le mois d’avril 2015, n’a jamais été adopté. Bien que l’assemblée fonctionne depuis cette date sans règlement intérieur, il est stipulé dans les textes que chaque année, le bureau de l’assemblée et ceux des commissions doivent être renouvelés. « Effectivement il y a un problème à l’assemblée d’une manière que tous les travaux des commissions ont été bloqué. Cela a pour origine, une demande formulée par la majorité parlementaire  qui a revendiqué la légitimité de l’institution depuis le mois d’avril dernier, et que ces revendications n’ont pas eu satisfaction », a-t-il expliqué le député Tocha Djohar avant de rappeler que « Il y a deux semaine une délégation de dernière chance de la majorité parmentière, a rencontré le président de l’assemblé dans son bureau et la demandé d’organiser les élections du bureau. Mais à la surprise général,  Abdou Ousseine a osé dire que non, qu’il ne va pas organiser des élections tout en portageant  ses compagnons. Et la réaction de ce mercredi et jeudi, est en conséquence de cette réponse qui était suivie d’un communiqué demandant les membres du bureau de restituer tout les bien de l’assemblée y compris clés des bureaux et des voitures des fonctions au secrétariat de l’assemblée », a-t-il ajouté le député Tocha.


Si depuis le mois d’avril 2016, le mandant du bureau de l’assemblée est expiré et que l’assemblée continue de vivre dans l’impasse, les différents groupes parlementaires qui ont formé la majorité parlementaire décident de respecter cette fois-ci la loi tout en exigeant le renouvellement du bureau avant toute chose. « Tant que les élections ne sont pas organisées et que le bureau de l’assemblé et les bureaux des commissions, ne soient pas renouvelés, tous les travaux de l’assemblée seront suspendus. Déjà, nous ne reconnaissons pas ce bureau et nous avons écrit aux institutions de l’Etat et aux corps diplomatique que ce bureau n’est pas légitime et qu’il ne nous représente pas », a-t-il avisé le député Nassim Hamadi.
Déterminé d’aller jusqu’au bout, la majorité parlementaire déclare que tout a été clairement défini dans leur communiqué. « Nous majorité parlementaire, on se trouvait dans l’obligation de passer à la vitesse supérieur, après avoir constaté que nos revendications n’ont pas été prises en considération. Comme notre communiqué prendrait effet à 14h30 du mardi dernier, nous avons fait le constat que ce que nous avons demandé n’ont pas été fait, nous avons entré dans le bureau de du Député Maoulana et on lui  a dit de quitter le bureau et on a décidé de suspendre les travaux des commissions et aucune commission n’a travaillé depuis ce mercredi », a-t-il reconnu le député Nassim.
Lui de préciser que, les textes et les habitudes de l’assemblée, depuis 40 ans, veulent qu’on renouvelle le bureau de l’assemblé tous les ans. Et à ces députés de se demander à quel base, ce nouveau bureau se fonde pour s’éterniser mais aussi pour la répartition des postes de l’assemblée. « Les postes de secrétaires des bureaux sont d’habitude repartis en raison 2  pour Ngazidja, 2 pour Anjouan et 1 pour Mohéli contrairement à cette assemblée, Mohéli à deux et Anjouan posse un seul. Ce qui fait que l’équilibre parlementaire n’existe pas. Et on se demande également a quelle base, la répartition des députés se sont fait dans la commission pendant que les textes ont précisé que cela se fait en fonction de l’origine du président de l’assemblée car le président ne fait pas parti d’aucun commission. Et cette fois-ci la répartition n’a pas respecté aucun texte. Donc, beaucoup d’anomalies et des incohérences émanent ce bureau », a-t-il expliqué le député Nassim.
Ce jeudi, la séance des questions- réponses au gouvernement  qui se tient tout les jeudis a  été suspendus. Une scène anodine dans une atmosphère de tension inédite dans un hémicycle agité par une fronde les députés majoritaires conduits par les députés parti Tocha Djohar et  Ali Mhadji, a boycotté le plénière. Ce qui a obligé, Abdou Ousseine le président de l’Assemblée nationale d’annuler immédiatement la séance  face à la résistance des députés Tocha Djohar  et Ali Mhadji dont leurs tensions ont été si forte.
En effet, au moment on les deux secrétaires s’apprêtent à lire la liste de présence des députés, le député Tocha l’arracha de forces en criant, cela en présence du ministre de l’intérieur chargé des relations avec les institutions. Une incident qui a fait suite à celle du chauffeur du vice-président Dhoihir Dhoulkamal qui a été tabassé dans la matinée de ce jeudi par ces députés suite  à une altercation afin du lui arracher les clés du véhicule de fonction du vice président. Ainsi, les clés du bureau de Maoulana sont confisquées par Tocha Djohar depuis ce jeudi matin. 

A noter que le ministre de la justice, Fahmi Saïd Ibrahim et celui de la santé, Moussa Mahoma, après avoir essayé des négociations qui n’ont rien abouti avec les députés frondeurs, ils ont décidé de partir en laissant seul  le ministre de l’intérieur Kiki. 
Alors qu’on dit ici et par là que la majorité présidentielle traverse des moments très difficiles avec des départs de certains de ses élus à l’opposition, le député Tocha affirme qu’ils restent toujours majoritaire « Actuellement, le bureau n’a pas une existence légale, car un de 3 vice-présidents est avec nous, 2 de trois questeur font parti de ce groupe qui recèlement le renouvellement du bureau. Trois présidents des commissions sur les 4 et les 4 rapporteurs des commissions font parti à notre mouvement. Mais tout ce monde ne se sont pas constitués en majorité parlementaire mais plutôt pour le respect de la loi », a-t-il précisé le député Tocha Djohar.
Nakidine Hassane

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