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De l’espoir sur le renouvellement du contrat d’Amir Abdou à la tête Coelacanthes

Contribution : Depuis hier, les Coelacanthes n’ont, contractuellement parlant, plus de sélectionneur. Le contrat du coach Amir Abdou ayant pris fin depuis le 30 novembre dernier à minuit. Et vous êtes très nombreux à lui manifester votre soutien ainsi que votre gratitude pour le travail qu’il a réalisé en quatre ans à la tête des verts. Alhamdulilahi. C’est la plus belle des distinctions, la reconnaissance du peuple et il peut en être fier.

Toutefois, j’ai envie de vous dire que l’heure des adieux entre l’enfant de Mwinani et les Coelacanthes n’est peut être pas encore venue. Et au vu des nombreux posts où j’ai été identifié, ces dernières heures, et les échanges parfois virulents que j’ai pu lire par-ci et par-là dans les commentaires, il m’appartient donc de vous apporter, avec la plus grande objectivité possible, les éléments d’éclaircissement sur ce dossier afin d’apaiser les esprits.

Tout d’abord, et il est important de le rappeler, ce qui nourrit encore mon espoir sur le renouvellement du contrat du coach Amir Abdou à la tête des Gombessa c’est la volonté manifeste de part et d’autre de vouloir poursuivre cette collaboration. En effet, après la victoire contre le Malawi, qui revêt aujourd’hui l’importance que l’on connait suite au retrait par la CAF du Cameroun pour l’organisation de la CAN 2019 (j’y reviendrais dans un prochain post), le coach et moi-même étions restés quelques jours de plus à Moroni, après le départ de la délégation, pour échanger avec le Président de la fédération Saïd Ali Saïd Athoumane au sujet de la prolongation contractuelle du sélectionneur. Dans un long échange, le Président nous a fait part de son souhait de vouloir garder sous contrat Amir Abdou. Toutefois il s’est montré réservé quand aux ressources financières de la fédération pour subvenir aux émoluments du sélectionneur sans un appui étatique ou d’un partenaire solide. Il a en outre expliqué que les dotations versés par les instances internationales (CAF, FIFA) sont ciblées et qu’il ne pouvait déshabiller Pierre et Paul pour habiller Jacques au risque de se mettre en faute, a-t-il insisté, pointant au passage les dettes dont il a hérité à sa prise de fonction et dont il n’a pas encore fini de solder.

De son côté, le sélectionneur nationale a fait part de son bilan, plutôt positif, depuis sa prise de fonction, il y a quatre ans, et de sa volonté de vouloir poursuivre l’aventure pour deux années supplémentaires jusqu’en décembre 2020. Il en a profité pour demander un élargissement de ses fonctions et a présenté ses doléances financières, avec un salaire légèrement revu à la hausse, eu égard au contraintes budgétaires de la fédération, mais avec des primes d’objectifs élevées qui ne déséquilibreraient nullement les finances de la fédération étant donné qu’elles seraient imputées sur les dotations versées par la CAF ou la FIFA sur ces objectifs atteints (qualification phase finale CAN, Coupe du Monde,…). Bref, rien d’inhabituel.

Aussi, avant de poursuivre les négociations et parapher ledit contrat, la fédération s’est donc tourné vers le gouvernement et a fait une demande officielle pour un appui budgétaire qui lui permettrait d’assurer les versements mensuels du coach, sans stresse. Du côté de l’Etat, qui a démontré ces derniers mois son soutien sans faille aux Coelacanthes, il faut bien le reconnaitre, s’il se dit engagé auprès de la fédération pour assurer la progression de l’équipe nationale, ambassadrice du pays sur la scène international, il ne veut, en aucun cas, être un préalable à la signature dudit contrat pour éviter toute forme d’ingérence, renvoyant ainsi la balle dans le camp de la fédération.
Voilà, en résumé, la situation telle que nous l’avions laissé avant de quitter l’archipel et rejoindre nos familles, avec espoir.

Le problème, vous l’avez bien compris, c’est que la date fatidique du 30 novembre est passée, le temps réglementaire est donc fini. A partir de là, rien désormais n’oblige la fédération à verser le salaire du coach le mois échu et rien n’oblige le coach, qui se trouve sans parachute financier, à ne pas aller voir ailleurs pour assurer ses arrières et celles de sa famille. Mais comme je vous le disais en préambule, eu égard aux échanges que nous avons eu avec le Président de la fédération et les membres du gouvernement jusqu’au Chef de l’état, je nourris encore le fol espoir que les choses puissent très rapidement entrer dans l’ordre et qu’ensemble nous allons chercher « la prolongation » avant la fin de ce temps additionnel, dans lequel nous nous trouvons.

Et, mes chers amis,
Si d’aventure, les choses devaient en rester là, ce qui est aussi une possibilité, chacun aura le droit d’exprimer son opinion, sa critique, ses regrets, ses remerciements, son amertume… dans le respect de l’institution et des hommes sans jamais perdre à l’esprit, comme certains l’ont souligné dans leurs commentaires et que je confirme, que personne n’est indispensable et que seul Dieu sait ce qui est meilleur pour nous et que nous devons en toute circonstance faire les actions et Lui demander de nous accorder ce qui est meilleur pour nous et non ce que nous désirons.

Enfin, comme le dit le proverbe comorien «yeya homa mtsandzani wuzina nayi» ce qui signifie, si je ne me trompe pas : celui qui reste trop longtemps sur la piste de danse fini par mal danser. Notre objectif, et je parle au nom des miens, de ceux qui m’accordent leur confiance depuis que le Président Salim Tourqui m’a fait l’honneur de me proposer la fonction de team-manager, et permettez-moi de les citer car sans leurs efforts et la grâce d’Allah cette aventure n’aurait pas eu lieu, #AdramiSahala, #DjamalMohamed, #NasserMakif, #AbouDaffine, #HamzaAhamada, #NadjimMoegne, #MohamedDaroueche, notre objectif, disais-je, n’est pas de rester en poste vitam aeternam au risque de mal trébucher. Non. Que nenni. Notre objectif est de servir au mieux la nation à travers le football, par la grâce de Dieu et de transmettre les rênes dans les meilleurs conditions possibles à ceux qui auront l’honneur de prendre le relais sans jamais oublier que les principaux acteurs qui nous permettent et nous permettront de vivre, in sha Allah, tous ensemble, ces merveilleux moments, ce sont nos ambassadeurs, nos joueurs!

Ben Amir Saandi

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