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Décès de Karim Aladin : Des zones d’ombre sur les causes de sa disparition

L’agression du jeune Karim Aladin de Bacha reste un mystère. Elle a eu lieu dans la nuit du dimanche 04 février. Au lever du jour, le lundi, on l’a retrouvé gisant devant son domicile. Après vingt quatre heures de coma, il décéda dans la soirée du lundi 05 février. Une enquête policière a été ouverte mais jusqu’à présent la gendarmerie n’a trouvé aucune piste. D’autant plus que les faits de la gendarmerie et ceux de la famille sont contradictoires.

Suite à l’assassinat du jeune Karim Aladin de Moroni Bacha, une enquête a été ouverte depuis mardi par la gendarmerie nationale. Le jeune homme de 24 ans est décédé lundi 05 février aux environs de dix neuf heures à l’hôpital Ibn Al Khalifa de Moroni. Ce dernier a été violemment frappé à la tête, et a fait une hémorragie interne et externe. L’enquête est en cours mais jusqu’à lors personne ne semble en mesure de déterminer les vraies causes de son décès.

Le capitaine Abdallah Ibrahim, commandant de compagnie à Ngazidja, a expliqué à Al-watwan que jusqu’à présent il n’y avait pas d’éléments pouvant attester des causes exactes du décès, mais que deux des amis du défunt ont été placés en garde à vue. Il a ajouté que c’est le procureur qui décidera de leur sort. Dans sa déclaration, le capitaine a affirmé que

la gendarmerie n’avait constaté en se rendant à l’hôpital que des petites égratignures au niveau des genoux mais aucune blessure, pour autant on n’écarte pas la piste de l’assassinat. Il précisera qu’il ne disposait “d’aucune preuve tangible.

L’oncle du défunt, Abdallah Saïd, a déclaré, contrairement à ce que nous avons recueilli à la gendarmerie, que “cette dernière ne s’est jamais présentée à l’hôpital”.

Des contractions

Donc, elle n’a jamais pu voir le corps du défunt. Il a affirmé qu’à sa demande, la gendarmerie s’est rendu au domicile du défunt, mais “s’est contentée seulement de prendre quelques photos”, rien de plus.

Il soutient la thèse de l’assassinat, s’appuyant sur le diagnostic qu’auraient établis les médecins. Ces derniers lui auraient assuré que la victime a été agressée. Les coups reçus, notamment au niveau de la tête et des abdominaux, laissent penser qu’il a été pris à parti par un groupe d’individus.

Les médecins, à son arrivée à l’hôpital, lui laissaient 5 à 10% de chance de survie. Ils auraient décelé une hémorragie interne, en plus d’une hémorragie externe. Le crâne avait été sévèrement touché, à tel point que l’idée de l’évacuer a été évoquée.

Selon toujours Abdallah Saïd, les médecins auraient pris la décision de le placer sous assistance respiratoire pour stopper l’hémorragie. Le scanner réalisé est là pour attester des coups qu’il a reçus, lesquels ont atteints les os du crâne. Docteur Djabir Ibrahim, médecin urgentiste à El-maarouf, a confirmé que le défunt a été transféré aux urgences pour “traumatisme crânien grave”. Ce qui, à l’en croire, pourrait être la cause du décès.

Plus tard, le commandant Abdallah Ibrahim, affirmera, que “sur ordre du procureur nous nous sommes rendus au domicile du défunt pour constater le décès”.

La Rédaction/ Alwatwan

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