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Décès de la commissaire Echata: le Chirurgien Docteur Jean-Claude LEONG-FENG est-il responsable?

La lumière sur cet incident malheureux. Le décès d’ECHATA ATTOUMANI (paix à son âme !) à la clinique du Dr Issa Soulé est vite devenu une affaire pénale que médicale. Alors qu’aucune expertise médicale ni plainte émanant de la famille du défunte n’a eu lieu, la DGSPN s’est aussitôt emparée de l’affaire, le soir même du décès de la commissaire. De 21 h 30 à 1 heure du matin, le Chirurgien et l’anesthésiste ont été enquêtés la première fois au bureau de la DGSPN. Le Chirurgien Docteur Jean-Claude LEONG-FENG fut arrêté, entendu, puis relâché trois fois. L’affaire a été révélée dans le journal Alfajr par le Docteur MMADI Ibouroihima, lui-même médecin et président du conseil national de l’ordre des médecins (CNOM) comoriens. Est-ce parce qu’elle était une commissaire de police ? Où est-ce parce que le Chirurgien est franco-malgache ? Il y a eu beaucoup de morts à l’Hôpital El-marouf, et beaucoup d’autres dans les cliniques privées que ce soit en médecine générale, en gynéco-obstétrique ou en chirurgie. En aucun cas, il n’y a eu des révélations dans des journaux par Dr MMADI Ibouroihima ; la DGPSN ne s’est jamais emparé d’une telle affaire.

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Nous retenons de ces faits que le citoyen lambda mourra dans l’anonymat mais que désormais nous sommes en droit de publier dans le journal. Le Dr MMADI Ibouroihima dans sa guerre contre l’exercice illégal de la médecine n’a pas manqué à montrer l’exemple en accusant son confrère, le Dr LEONG-FENG. Paradoxalement, le même Dr MMADI Ibouroihima déclare dans le même numéro que le risque zéro n’existe pas ! A-t-il des morts dans son placard ? Il est évident qu’en tant que gynéco-obstétricien, les décès des femmes enceintes ou des patients passés sur le billard ne lui seraient pas étrangers.

Le décès de la commissaire est survenu à la suite d’une défaillance polyviscérale puis choc cardiogénique dû à un défaut de réhydratation en post-opératoire. A la sortie du bloc opératoire, la patiente était déjà consciente (elle a bénéficié d’une anesthésie loco-régionale) et ne présentait ni hémorragie ni signe d’hémorragie. Son état hémodynamique était bon : elle avait 12 > 7 de tension artérielle, sa saturation en oxygène était à 99%. Elle a quitté le monde sept heures après l’acte chirurgical. Le procureur a classé l’affaire; le chirurgien a été acquitté.

Si certains médecins accusent ce chirurgien spécialiste en chirurgie digestive α viscéral et en chirurgie générale, ceci est dû à notre humble avis à la fameuse guerre menée par Dr MMADI Ibouroihima et ses acolytes et à une jalousie pure et simple. Selon le président du CNOM comorien, ce chirurgien ne peut pas exercer aux Comores parce qu’il est étranger c’est-à-dire non détenteur de la nationalité comorienne, et qu’il n’y a pas d’accord de réciprocité avec la grande île. Y-a-t-il un accord de réciprocité entre les deux pays sur les études, les évacuations sanitaires, le commerce ?… Qu’en est-il des Chinois, des Arabes, des Français, des Africains exerçant aux Comores? Qu’arrivera-t-il aux localités (surtout éloignés) dont les seuls médecins sont malgaches? Qu’en est-il des leurs services rendus à la nation comorienne?

Nous sommes très étonnés qu’après tant d’années d’existence du CNOM comorien, le Docteur MMADDI Ibouroihima et docteur Nassur SAID SOIMIHI prétendent vouloir appliquer la loi. Pourquoi aujourd’hui ? Pourquoi souhaiter l’expulsion de ce chirurgien de renom et du seul médecin échographiste exerçant dans le secteur public ? On compte une dizaine de médecins malgaches à la grande Comores dont plusieurs exercent dans des cliniques privées gérées par des médecins comoriens inscrits à l’Ordre, notamment en chirurgie, en radiologie, échographie et en dentisterie. Seront-ils tous interdits d’exercice de la médecine et expulsés des Comores?

Alors que le nombre de médecins comoriens (230) est insuffisant, le docteur MMADI Ibouroihima prétend offrir de bonnes qualités de soins médicaux à la population comorienne en chassant les médecins étrangers, notamment les médecins malgaches. Il faut savoir que ce chirurgien franco-malgache et les médecins malgaches sont très appréciés par la population comorienne car ils sont très compétents et très sociables.

Derrière l’interdiction d’exercice, l’expulsion et la prison souhaités par Docteur MMADI Ibouroihima se cachent des conflits d’intérêt. Selon une source sure, il serait associé avec docteur Soimihi ABDALLAH, le Radiologue propriétaire du Cabinet de radiologie à la coulée. Ce n’est pas étonnant qu’il y ait trois médecins malgaches qu’il veut faire expulser des Comores : un échographiste malgache travaillant dans le secteur public c’est-à-dire au CMU de Mboueni et deux autres échographistes malgaches travaillant dans le secteur privé à Moroni. Est-ce que le docteur MMADI Ibouroihima souhaite l’expulsion des médecins malgaches qui travaillent au cabinet de radiologie du docteur Soimihi ABDALLAH ?

Il parait que l’équipe du docteur Soimihi ABDALLAH est en train de construire une clinique près de la Meck Moroni (Corniche) ; de que nationalité seront-ils les médecins spécialités que lui et ses associés recruteront, se demande-t-on ? Il serait temps que le Ministre de tutelle et le gouvernement se saisissent de cette affaire et régularisent ces médecins pour l’intérêt de tous et que le président du CNOM comorien s’intéresse plutôt et en priorité aux médecins qui exercent au-delà de leur domaine de compétence et de leur spécialité, aux faux médecins, aux charlatans (notamment les personnes pratiquant la médecine traditionnelle), au respect des normes de travail et aussi au respect des confrères.

CHEIKH ALI

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