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Délogement des marchands ambulants: Un conseiller du chef de l’Etat dénonce une ‘‘opération improvisée’’

​Pour le docteur Sounhadj Attoumane, le ministère de l’intérieur aurait du d’abord concocter un plan de secours et proposer une alternative avant de chasser ces marchands de rue, qui se trouvent ainsi sans activités du jour au lendemain.

Depuis quelques jours, la mairie de Moroni mène une opération de désengorgement des rues et des grandes artères de la capitale. Mardi, le ministère de l’Intérieur a appuyé cette initiative en sommant les marchands ambulants de libérer les trottoirs. La police a ainsi procédé à la destruction des cabanons et autres échoppes érigés le long de la route El-Maarouf-Volovolo. Dans un entretien accordé hier à Al-watwan, le conseiller du président de la République chargé de la santé et de la protection sociale a ouvertement critiqué cette décision de Mohamed Daoudou. «Dans un pays normal, lorsque l’armée va jusqu’à descendre sur le terrain, cela veut dire que la situation est grave, que le pays n’est pas stable. On ne peut donc que déplorer cette opération dans la mesure où on voit clairement qu’il s’agit d’une improvisation et non d’un plan préparé», dit-il. 

Éviter le sentiment communautariste 

Pour le docteur Sounhadj Attoumane, le ministère de l’intérieur aurait du d’abord concocter un plan de secours et proposer une alternative avant de chasser ces marchands de rue, qui se trouvent ainsi sans activités du jour au lendemain. «Il appartient à l’État de prendre en charge tous ces jeunes et leur offrir des perspectives d’avenir comme stipulé dans la constitution, qui garantit notamment un travail décent pour tout un chacun», a-t-il ajouté. 

«Pour entreprendre une action de ce genre, il aurait fallu une adhésion de 80 % de la population. On aurait du ériger un panneau géant qui explique qu’à compter de telle date, les environs de l’hôpital national devraient être libérés par les vendeurs. Ces événements tournent parfois au vinaigre et donnent lieu à des blessés et au désordre. Ils augmentent surtout le sentiment communautariste.

 Moroni doit désormais disposer un plan commercial, sécuritaire et un service de voirie», estime l’ancien ministre. Il se demande où est-ce que les délogés du littoral ont pu dormir ou manger le lendemain. Pour finir, le conseiller du chef de l’Etat considère les vendeurs ambulants comme «des personnes vaillantes qui travaillent durement pour subvenir aux besoins de leurs familles. Ils doivent être respectés parce qu’ils ne causent aucun tort à l’État. Ils méritent une protection et un encadrement parce que les marchés populaires existent partout dans le monde.» 

Mohamed Youssouf /Alwatwan 

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3 commentaires sur Délogement des marchands ambulants: Un conseiller du chef de l’Etat dénonce une ‘‘opération improvisée’’

  1. Il a été ministre de la santé, qu’il nous donne son bilan ou d’apporter une solution. Ds quelle capitale on laisse les gens s’approprier les trottoirs?

  2. Les marchés populaires de ce type n’existe que dans les républiques bananière comme le notre.
    La situation dans ces rue à Moroni est très difficile.
    On ne peut pas laisser cette situation perdurer, les trottoirs sont fait pour permettre les piétons de circuler en sécurité. Aujourd’hui ces derniers sont obligé de partager la route avec les voitures.
    Cela n’est pas normal!
    Si ce conseiller à de bon conseils à donner, il n’a qu’à les donner à Azali pour trouver les bonnes solutions qui permettront de sortir ces marchands ambulants dans la rue.
    Néanmoins, l’états doit se comporter comme un médecin, lutter contre la maladie mais pas contre les malades.La maladie c’est la misère, le chômage, la corruption et que sais-je encore.
    Par ailleurs n’oublions pas l’inconfort des gens qui habitent à proximité de ces rues.
    Car ces derniers subissent l’inconfort, les nuisances sonores toute l’année et n’en parlons pas les « tonnes » d’ordures que laissent ces marchants à la fin de la journée.
    L’état doit trouver les solutions aux problèmes, n’ont pas s’adapter à ces derniers:c’est de la lâcheté!
    monsieur le conseiller,votre réaction révèle en vous de la mauvaise foi ou de l’incompétence si ce n’est pas les deux.
    Que dieu bénisse les Comores!
    Que dieu maudisse les charlatans de la république!

    • Allez à Madagascar, vous verrez que c’est encore pire. On dirait que vous n’avez jamais quitté le pays vous? Azali est élu par le peuple, donc à lui et son gouvernement de trouver une solution à ce problème sinon ils ne méritent pas salaire que les contribuables comoriens. Les gouvernements comoriens en général n’aiment pas régler les vraies choses par des bons plans. Si le gouvernement est incapable d’en concocter un, alors il improvise, une façon de détourner l’attention du peuple pour leurs propres intérêts, à l’image d’une anguille sous roche, en indexant les petits commerçants anjouanais d’être les seuls responsables du désordre qui règne dans la capitale nationale. Des diplômés et même des têtes bien pensantes, on en a dans les pays. j’ai même appris que Kiki en est un avec plein de diplômes décorés dans son salon ou son bureau. Ce qui nous manque, c’est la volonté de bien vouloir résoudre les vraies affaires du pays et de poser de gestes fort louables avec les maigres moyens que possède le pays. Si pays pouvait prospérer grâce aux douans, alors les Comores seraient l’eldorado que rêvait Sambi que les Kwassa feraient le chemin inverse Mayotte vers Comores. les Comores vont mal et continueront à l’être malheureusement car ils sont gouvernés par des opportunistes sans vergognes. Qu’Allah bénisse les Comores! Amine!

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