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Des commandos français vont sécuriser les sites d’Areva au Niger

Le Monde peut confirmer que les forces spéciales françaises vont sécuriser les mines d’uranium de l’entreprise Areva au Niger, comme l’a révélé le journaliste Jean Guisnel sur son blog du Point.fr, Défense ouverte.

Lire aussi : La défense aurait validé l’envoi de forces spéciales sur les mines d’Areva au Niger

La décision intervient après la prise d’otage menée le 16 janvier par Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) sur le site gazier algérien d’In Amenas et le début de l’intervention militaire française au Mali le 11 janvier. Selon la défense, qui dit les avoir assumés et anticipés, les risques liés à cette opération – prise d’otages, attentats ou autres – sont élevés. Selon le blog Défense ouverte, le site d’Areva à Arlit et ses nouvelles installations d’Imamouren, encore en chantier, sont concernés. La décision a été prise par le ministre de la défense en début de semaine.

Un employé d'Areva près de la mine d'uranium d'Arlit, au Niger.

Le site d’Arlit avait été le théâtre de l’enlèvement, le 16 septembre 2010, revendiqué par AQMI, de sept employés (5 Français, un Togolais et un Malgache d’otages) d’Areva et d’un sous-traitant, Satom. Quatre sont encore retenus au nord du Mali. Le gouvernement a assuré ces jours derniers qu’ils étaient vivants. Par un accord passé avec le gouvernement nigérien, la protection était à l’époque assurée par des gardes non armés d’une société de sécurité privée, EPEE, et par l’armée nigérienne.

Après la prise d’otages, la sécurité du site a été révisée, dans le cadre d’un plan validé par les autorités françaises. Un nouveau contrat s’apprête à être passé, selon Défense ouverte. « Voici plusieurs mois que les principales entreprises françaises de sécurité, qui emploient essentiellement d’anciens militaires, lorgnaient sur le juteux contrat qu’Areva se préparait à passer », explique Jean Guisnel. Soit 4 millions d’euros annuels pour 16 gardes encadrant des équipes locales.

AQMI POSSÈDE UN TRÉSOR DE 150 MILLIONS D’EUROS TIRÉ DES RANÇONS

Deux autres otages français avaient été enlevés par un groupe pour le compte d’AQMI en plein centre de Niamey, le 7 janvier 2011, Antoine de Léocour et Vincent Delory. Les deux jeunes hommes, emmenés vers les bastions terroristes du nord du Mali, avaient été tués au cours du raid manqué engagé par les forces spéciales françaises pour tenter de les libérer, au Mali, juste après la frontière nigérienne.

Au moment de la prise d’otages d’In Amenas, les sources sécuritaires algériennes ont affirmé que les katibas (unités de combattants) d’AQMI avaient accumulé 150 millions d’euros tirés des rançons payées par les pays victimes de prises d’otages ces dernières années dans le Sahel.

Les précédents gouvernements avaient écarté la solution d’envoyer des militaires pour sécuriser des sites d’entreprises privées. Des commandos marine des « équipes de protection embarquée » sécurisent des navires privés dans l’océan indien, dans le cadre de la lutte contre la piraterie au large des côtes somaliennes. Des légionnaires sont aussi employés à sécuriser le site aérospatial de Kourou, en Guyane.

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