La commission électorale nationale indépendante (CENI) a reçu, hier lundi, les formations politiques pour leur entretenir du processus électoral en cours. Ces dernières n’ont pas caché leurs inquiétudes sur le vote extraterritorial envisagé par le gouvernement.
Lors d’une rencontre d’information sur le processus électoral actuel entre la commission électorale nationale indépendante (CENI) et les partis politiques, ces derniers ont exprimé leurs inquiétudes par rapport au retrait par le gouvernement du projet de code électoral qui avait été soumis au parlement pour révision.
Se plaignant ce qu’ils ont appelé l’opacité sur le processus, ces partis ont dénoncé une absence, selon eux, « d’implication des partis sur le processus ». « Pourtant nous sommes un partenaire à part entière », déclare Mohamed Chatur, le secrétaire national chargé du département politique de la Convention pour le renouveau (CRC).
Au sujet du vote de la diaspora, les partis politiques s’interrogent sur les 120.000 électeurs recensés dans les milieux de la diaspora en France. « Jusqu’à maintenant, les conditions ne sont pas réunies pour faire vote la diaspora ».
Les partis politiques estiment que pour des raisons de calendrier, la CENI ne serait pas capable de faire faire ce vote extraterritorial. « En ce qui nous concerne, nous concluons que ce vote n’aura pas lieu », souligne Mohamed Chatur.
Ce doute, selon l’ancien directeur de cabinet du président Azali, s’explique par l’absence des textes, des moyens financiers, des ressources humaines et matérielles. « La CENI hésite à prendre ses responsabilités. Elle sait, et nous savons aussi que ce vote ne sera pas possible pour cette fois », ajoute cet ancien ministre.
La CENI se dit très disposée à faire faire ce vote dans les délais, bien sûr, si elle dispose des moyens. L’organisme de gestion des élections des Comores a entretenu également aux partis de l’évolution du recensement et de son intention de le prolonger de deux jours.
« Plutôt que de prendre fin le 14 octobre, le recensement sera prolongé de deux jours », révèle Said Mzé Dafine, le chargé de communication de la CENI qui précise que cette rencontre est l’occasion de reprendre le contact avec les partis pour dénouer certains problèmes.
Mohamed Youssouf / HZK-Presse
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