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Des élections justes dans le boyau d’une dictature ?

Contribution: Il est bien approprié de dire qu’Azali a manigancé l’emprisonnement des poids lourds de l’opposition pour qu’il puisse aller tout seul aux élections. Mais de l’entendre avec zèle de l’un de ses collaborateurs, cela suscite terreur et stupéfaction. Le plaidoyer d’Anissi Chamsidine qui selon ses dires, je cite «J’avais prévenu salami qu’il ne finira pas son mandat s’il s’oppose à Azali », invite incessamment l’opposition à se demander. Si bien tant est qu’il y en a beaucoup comme salami déchus de leurs droits pour avoir simplement osé s’opposer à Azali, comment peut-on en être rassuré et prétendre qu’un état voyou va organiser une élection et le perdre ?

Le message est d’autant plus clair. Ceux qui veulent éviter la prison n’ont qu’à s’abriter dans les tranchées de la dictature. cela est si vrai mais ne nous empêche pas de se demander. Anissi et les autres comme Houmed Msasidié sont- ils avec Azali par conviction ou c’est la peur de subir l’affront des urnes qui les a unis ? Il n’en demeure pas moins qu’une élection est une dégustation amère pour ces pitoyables miteux. Raison pour laquelle les lèches bottes dont le schizophrène Msaidié est a la tète changent de vestes au grès du régime. Leur scélérat fait tristement la célébrité mais pas plus impitoyable que le misérabilisme de leurs ventres affamés. Ne les assouvissent-ils pas derrière les masques du pouvoir ? Sans militants, la seule façon pour eux de ne pas être éclipsés de la scène politique, c’est de se dévergonder.

Bien évidemment, les faucons s’agitent pour prendre du poile de la bête. Mais sans fraude, comment sortir victorieux des urnes ? La frontière à toujours été et demeure infranchissable pour Azali. Le défi n’est pas aussi simple pour l’opposition qui participe à des élections dont elle conteste le flou total autour duquel sont tenues sans pour autant pouvoir faire valoir une quelconque réorganisation pour qu’elles puissent se dérouler dans la sérénité.

En substance, Azali a de quoi surprendre. Certes dans son discours, il souhaiterait que le spectre d’une 3 eme tour ne se répète plus. Mais par quelles mesures ? Comment éviter une telle manigance alors qu’il a extrait Djaza de prison pour l’incruster de nouveau a la tête de son caverne d’Ali Baba ? Qu’attendre d’une cour suprême dont les juges sont le cordon ombilical qui a permis à Azali d’accoucher au forceps la nouvelle constitution ? Difficile d’y voir clair dès lors qu’Azali reste intraitable. Surtout inflexible à l’exigence de rétablir la cours constitutionnelle. Il ne veut aucunement lâcher du lest pour que la neutralité du CENI et du juge électoral puisse être peu que pas du tout effective.

C’est quoi le mot dictature que nous crache le discours habituel de l’opposition. C’est quand le pouvoir n’a pas de contres pouvoirs. Effectivement, Les lois et les institutions existent mais aucune ne peut le contredire. Tous les dictateurs même Roberd Mougabé organisent des élections mais à proprement dit ils ne perdent jamais car les résultats sont toujours les plus préfabriqués. Azali a rendu tous les institutions factices et trame déjà un hold-up électoral souterrain sous les yeux d’une opposition ébahie car assoiffée aussi du pouvoir. Comment l’en empêcher ? La contestation avant et non pas attendre l’après, du moment qu’une élection englobe 3 étapes : avant, pendant et après. Si le processus de ces 3 étapes n’est pas juste et transparent les résultats ne peuvent jamais l’être.

Participer a des élections pour les contester par la suite. L’idée est ingénieuse pour une opposition suicidaire mais qui a du mal à passer à l’acte. Une opposition assaillit par la mort et qui veut abréger ses souffrances par le suicide politique. En outre, Une responsabilité gigantesque lui incombe de réfléchir Pour ne pas cautionner une mascarade électorale. Si Azali a emménagé les juridictions chargées des élections pour tomber dans l’escarcelle du pouvoir c’est pour s’assurer que la victoire n’échoit à personne que lui.

Par Cap Patrie

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