Afin de réduire les impacts du désensablement des littoraux aux Comores, le gouvernement a encouragé l’installation des sociétés spécialisées dans la production d’agrégats destinés à la construction. A Anjouan, ces mesures n’ont pas réduit l’exploitation illicite de granulat sur le littoral. Pour quelle raison ?
La demande en granulat de construction est d’autant plus importante que l’offre à Anjouan. Le prix d’achat de sable et de gravillon concassés reste supérieur à celui prélevé sur le littoral.
La récente introduction d’une Taxe Comprise (TC) par les Autorités insulaires ne fait que compliquer la situation selon un client. « J’ai acheté 2m3 de gravillon concassé dont le prix unitaire est de 11 500 KMF/m3. J’étais surpris d’apprendre que je dois ajouter 1150 KMF/m3 pour Taxe Comprise imposée par les Autorités d’Anjouan», se plaint un autre client.
En dehors des patentes payées par les sociétés de production d’agrégats concassés, le client se voit également imposer une nouvelle taxe de 10 % en plus du prix d’achat de sable ou gravillon concassé. Ces taxes en augmentation, sans amélioration des salaires des fonctionnaires, appauvrissent le citoyen de classe moyenne comme nous le nous le confie un acheteur. » Le sable concassé est accessible aux personnes aisées. A défaut des moyens, je suis contraint d’acheter le sable de mer tout en sachant que son exploitation est interdit ».
Ismael B.
Ndzuwani Unie
Réagissez à cet article