Ils sont partout dans cette campagne de l’élection présidentielle de l’Union et des élections des Gouverneurs des iles. Certains sont dans les réseaux sociaux et d’autres dans les meetings. Ils ont tous souriants, posent dans les photos avec leurs candidats ou leurs femmes, s’assoient aux première rangées des meetings, rédigent des pamphlets pour cirer les pompes de leurs protégés, dénigrer et insulter le camp d’en face…Ils, ce sont nos intellectuels et cadres heureux de leur pays. Heureux de l’état catastrophique dans lequel leur pays se trouve. Ils oublient les souffrances de la population et s’engagent à fond toujours à côté des pouvoirs en place et font campagne pour faire élire des candidats qui ont contribué à la descente aux enfers de ce pays. Ils soutiennent leurs candidats du pouvoir au niveau de l’Union et des iles pour leurs propres intérêts au détriment du peuple. Ils soutiennent des candidats qu’ils ont combattus récemment avec des mots durs. Ils soutiennent sans grande conviction des candidats qui ne vont rien faire pour améliorer le quotidien des Comoriens
Une bonne partie des intellectuels et cadre de ce pays a toujours été à côté des oppresseurs du peuple. Au temps des mercenaires, ils ont soutenu cœur et âmes un régime qui violait les principes élémentaires de la démocratie. Certains d’ entre eux veulent revenir au pouvoir en se portant candidats à l’élection présidentielle de l’Union. Ceux et celles qui ont résisté à ce régime des mercenaires et qui ont été emprisonnés ont cédé aux sirènes du pouvoir et soutiennent les pouvoirs en place. Ils sont devenus des jeunes loups aux dents longues qui tirent plus vite que leurs ombres pour défendre leurs champions. Certains changent de partis politiques, pour l’opportunisme politique. Jacques Dutronc, un célèbre chanteur français chantait en 1968 sa chanson « l’opportuniste » et les paroles de cette chanson sont malheureusement d’une actualité criante pour notre pays en cette période de campagne électorale :«Je suis de tous les partis – Je suis de toutes les patries – Je suis de toutes les coteries – Je suis le roi des convertis – Je n’ ai pas peur des profiteurs – Ni même des agitateurs – J´fais confiance aux électeurs – Et j´en profite pour faire mon beurre – Il y en a qui contestent – Qui revendiquent et qui protestent- Moi je ne fais qu´un seul geste – Je retourne ma veste, je retourne ma veste – Toujours du bon côté »
Ces intellectuels heureux, font la honte de ce pays. Ils contribuent à la descente aux enfers des Comores. Mais ces intellectuels heureux se trompent d’époque. L’avenir ce pays appartient à la jeunesse et cette jeunesse de plus en plus instruite n’est pas prête à vendre son âme pour des intérêts bassement matériels. Elle les attend aux urnes avec un carton rouge, comme le montre cette affiche de l’artiste Bara Youssouf, le 21 février et le 10 avril 2016.
Source:http://comoresdroit.centerblog.net/
Très bon article!