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Des techniciens des pays de la COI formés à la cartographie côtière grâce à l’imagerie satellitaire

Le Secrétaire général de la Commission de l’océan Indien (COI), Hamada Madi, a participé à l’ouverture d’un atelier de formation sur la cartographie des espaces côtiers grâce à l’imagerie satellitaire ce 17 avril 2017 au siège de l’Institut d’océanographie de Maurice (MOI). Cette formation de cinq jours, à laquelle participe une dizaine de techniciens des pays de l’Indianocéanie, est organisée par le MOI et la COI dans le cadre du programme panafricain de surveillance de l’environnement et de la sécurité en Afrique (MESA) financé par l’Union européenne.

L’imagerie satellitaire constitue un outil utile à la compréhension des dynamiques côtières et au suivi des littoraux. La formation permettra aux techniciens des pays membres de la COI d’affiner leurs compétences dans l’utilisation et l’interprétation des données satellitaires pour développer des cartes de suivi et de gestion des littoraux. Concrètement, ces cartes permettent d’identifier les risques qui pèsent sur les littoraux (érosion, dégradation, zones à risques…) et ainsi de déterminer un indice de vulnérabilité côtière. Cet indice s’avère utile pour la prise de décision, notamment en ce qu’il s’agit de l’aménagement du territoire ou encore pour déterminer les mesures de préservation adéquates.

Intervenant à l’ouverture des travaux, Hamada Madi a indiqué l’importance de la science et de la communication scientifique au service de la prise de décision.  « Cette formation technique s’inscrit dans un mouvement plus large de mise à niveau technologique et des compétences techniques de notre continent au service du développement durable. De mon point de vue, le développement des technologies spatiales constitue une aubaine pour le développement de l’Afrique. En effet, les outils scientifiques et technologiques comme les compétences techniques permettent d’éclairer les décideurs, d’élaborer des politiques publiques en phase avec les réalités du terrain et finalement de soutenir une croissance durable, respectueuse des équilibres écologiques et des ambitions économiques », a-t-il expliqué.

Le Secrétaire général de la COI s’est également félicité de la qualité du partenariat technique de l’organisation régionale avec le MOI. « Depuis 2008, le MOI a fait la démonstration de sa capacité à mener à bien des projets techniques d’envergure ainsi qu’à utiliser l’imagerie satellitaire pour produire des outils et de l’information utiles au secteur de la pêche comme à la gestion intégrée des zones côtières. Son expertise reconnue est demandée jusqu’au Ghana dont l’Université a sollicité son appui pour élaborer des outils de gestion des ressources marines et côtières pour l’Afrique de l’Ouest », a-t-il rappelé. Ce faisant, le MOI « s’affirme comme un centre d’excellence régional et peut légitimement ambitionner de le devenir à l’échelle continentale ».

Dans son discours d’ouverture, le ministre mauricien des Pêches, de l’Economie océanique, du Transport maritime et des Iles, Hon. Prem Koonjoo, a souligné l’utilité de ce type de formation pour l’émergence de l’économie océanique, secteur d’avenir au cœur du programme national de développement.

La directrice du MOI, Dr Pillay, ainsi que le président de l’institution, Dr Raj Prayag, ont également participé à la cérémonie d’ouverture.

 

Le programme MESA en bref

Démarré en juin 2014, le programme MESA participe à la création d’un bassin d’expertises dans des domaines clés du développement (environnement, climat, sécurité alimentaire, …) grâce à l’intégration des outils d’observation terrestre en appui à la prise de décision en matière de planification des territoires et de gestion des ressources pour un développement socio-économique pérenne.

L’Union européenne finance le projet à hauteur de 37 millions d’euros pour les 48 pays du continent africain bénéficiaires. Il est coordonné par l’Union africaine en collaboration avec cinq organisations régionales, dont la COI.

La COI est responsable, avec l’appui technique du MOI en tant que centre régional de mise en œuvre, de la mise en place du volet « suivi de l’environnement marin et côtier », dans les pays suivants : Comores, France/Réunion, Kenya, Maurice, Madagascar, Mozambique, Seychelles et Tanzanie. Le volet océan Indien du projet vise à valoriser, utiliser et exploiter les données d’observation de la terre pour en faire des outils d’aide à la gestion durable des pêches et à la lutte contre l’érosion côtière.

COI

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