Ce dimanche 21 février , jour d’une élection déjà entachée d’irrégularité en faveur du pouvoir , des milliers de Comoriens des villes et villages de la grande-comore décident de converger vers la capitale, Moroni , pour demander l’annulation de cette mascarade électorale. Ces militants de la bonne cause réclament également la mise en place d’un Gouvernement de Transition chargé d’organiser de nouvelles élections après le départ de l’actuel président , Ikililou DHOININE .
Ces protestataires sont des partisans des 23 candidats de l’opposition signataires du communiqué de la Commission Electorale Nationale Indépendante ( CENI) interdisant le vote par procuration .
Suite à une découverte des urnes bien bourrées dans le Hamahamet , c’est ainsi à l’unanimité que tous les candidats sauf Mohamed Ali Soilih alias Mamadou , se sont réunis à l’urgence à Moroni , appellent à un jour de rébellion pour bloquer l’élection du 21 février et préviennent que leurs partisans protesteront devant chaque bureau de vote ce dimanche.
Pour annuler 35 000 procurations achetées par le camp du pouvoir à 75.000 francs comoriens soit 152 € l’unité , la Commission Electorale Nationale Indépendante ( CENI) , dans son communiqué publié hier , a confirmé que les élections présidentielles et aux élections des Gouverneurs des îles autonomes du 21 février et 10 avril 2016 ont été préalablement « entachées d’irrégularités en faveur du pouvoir « , comme le dénoncent les 23 candidats signataires dudit communiqué .
Cette Commission a préféré piétiner le code électoral en annulant toute procuration dont les procurations frauduleuses, au lieu d’escorter le peuple pour une Transition Pacifiste qui serait chargée d’organiser de nouvelles élections après le départ de l’actuel président , Ikililou DHOININE.
Hamada Ibouroi
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