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Discours d’Azali à l’occasion de l’installation du Conseil Supérieur de la Magistrature

Honorable assistance,
Mesdames, Messieurs,

C’est un grand moment de la République que nous vivons aujourd’hui avec l’installation du Conseil Supérieur de la Magistrature.

En effet, cette institution importante créée par la loi N°87-017 du 22 janvier 1991 et révisée par la loi N°15-013/AU du 28 décembre 2015, n’a jamais été installée dans notre pays.

Je prends donc la parole, en cette cérémonie solennelle, devant tout ce que la République compte d’honorabilités, avec une émotion certaine, due à la grande satisfaction qui est la nôtre, de voir avec l’installation du Conseil Supérieur de la Magistrature, le parachèvement de nos institutions judiciaires.

En effet, en ma qualité de Président de la République, premier magistrat du pays et, conformément à la loi, Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, je suis heureux de contribuer aujourd’hui, à l’œuvre de justice au service du peuple comorien.

Je voudrais ainsi, en cet instant solennel saluer l’institution judiciaire de notre pays qui, au-delà de la contribution essentielle qu’elle est appelée à apporter dans l’édification de l’état de droit et la démocratie, doit renforcer les droits de tous les citoyens.

La Constitution révisée par le référendum du 30 juillet 2018, qui répartit et organise les pouvoirs entre les différentes institutions de la République et leur donne des prérogatives, accorde de nouveaux droit aux citoyens.

Toutefois, ces droits consacrés par la Constitution, n’auront de sens que s’ils deviennent effectifs dans la pratique et peuvent ainsi être portés devant les juridictions, pour que celles-ci en sanctionnent les violations et les abus.

C’est ainsi qu’avec l’installation de ce haut Conseil, le pays effectue un tournant dans la prise en compte des intérêts du citoyen comorien. Il est toutefois aussi important d’insister qu’à côté de ces droits il y a aussi des devoirs qui incombent à ces mêmes citoyens,

Mesdames et Messieurs,

Rendre effectifs les droits consacrés par la Constitution, les Lois et les règlements, est une question majeure pour laquelle le Conseil Supérieur de la Magistrature doit apporter une réponse.

Nombreux parmi nos compatriotes, ne font pas confiance à nos institutions judiciaires car la corruption ainsi que les dérives que nous vivons ces derniers temps, liées aux violences faites aux femmes et aux enfants, sont encouragées par l’impunité.

Mais il n’y a pas d’autre alternative que de se mettre à l’œuvre et chacun devra donc y mettre du sien.

En ce qui me concerne je voudrais rappeler ici, avec toute la solennité qui convient, que désormais, les auteurs de l’injustice et leurs complices, subiront les peines de leurs fautes.

Voilà pourquoi, nous devons toujours nous rappeler, que les magistrats du Pouvoir judiciaire, sont soumis, sans exception, dans l’exercice de leur charge, à la surveillance de ce Conseil Supérieur de la Magistrature, car nul n’est au-dessus de la Loi.

Il a pour finalité d’obliger ou de permettre les magistrats du Pouvoir judiciaire d’exercer leur charge avec dignité, rigueur, diligence et humanité.

Ce conseil a en fin la compétence de surveillance administrative et de contrôle de l’activité des magistrats, de les passer en Conseil de discipline et de prononcer des sanctions.

Ainsi, son installation aujourd’hui arrive à point nommé, pour y mettre de l’ordre, rétablir la confiance des justiciables et, ainsi, renforcer l’état de droit aux Comores.

Honorable assistance, Mesdames et Messieurs,

Le Président de la République que je suis est le garant de l’indépendance de la justice. C’est ma responsabilité. La Constitution m’en confère la charge. Avec désormais l’assistance du Conseil supérieur de la magistrature, j’entends l’assumer pleinement, Insha-Allah, pour redonner confiance à nos concitoyens et à nos partenaires afin d’atteindre l’Emergence de 2030.

C’est donc avec grand plaisir, que je déclare le Conseil Supérieur de la Magistrature installé.

Je vous remercie de votre aimable attention.

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