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Discours du président Azali à la cérémonie de clôture des Assises Nationales

UNION DES COMORES
Unité – Solidarité – Développement
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Allocution
de Son Excellence
Monsieur AZALI Assoumani
Président de l’Union des Comores,
à l’occasion de la cérémonie de clôture
de l’Assemblée des Assises Nationales

Stade Baumer, le lundi 12 février 2018

Au moment où nous arrivons au terme de ces Assises Nationales, je tiens à vous remercier tous d’être venus si nombreux à cette cérémonie de clôture.

Merci pour votre présence. Merci pour votre engagement et votre enthousiasme. Merci pour votre civisme, votre patriotisme et pour l’intérêt que vous accordez à l’évolution de notre pays.

Grace à vous tous, nous achevons les assises nationales, dans la paix, la quiétude et le rassemblement.

Rien que pour cela, nous devons rendre grâce à Allah Le Tout-Puissant.

Nous devons également Le remercier, pour avoir inspiré les ainés, au premier rang desquels, Monsieur Ali Bazi Selim – que Dieu lui accorde un bon rétablissement – et les patriotes de notre pays, cette belle idée et pour nous avoir permis d’organiser ce rendez historique et de le mener à bon terme.

Je félicite notre grand frère, Monsieur Salim Djabir, Président de l’Assemblée des Assises Nationales, ainsi que ses collaborateurs, pour la sagesse, la patience, le talent et l’efficacité avec lesquels, ils ont conduits les travaux de cette Assemblée.

Je rends hommage au Comité de Pilotage des Assises Nationales et à tous ses membres, en particulier Monsieur Saïd Mohamed Sagaf, notre oncle et l’Oncle de cet événement, parce qu’ils ont su orienter les travaux préliminaires et ont permis à l’équipe des experts nationaux d’accomplir avec brio, leur mission.

Que nos chers frères et sœurs experts, notamment Monsieur Abdallah Msa, reçoivent tous ici nos remerciements pour avoir su mettre avant tout leur patriotisme, leur expertise et leur expérience au service de notre pays.

J’associe à ces remerciements, tous les acteurs qui ont contribué de près ou de loin, à la tenue et à la réussite de ces assises.

J’exprime à nouveau la gratitude du peuple et du Gouvernement comoriens, aux partenaires bilatéraux et multilatéraux qui ont renforcé par leur présence hier et aujourd’hui et par leurs discours, la crédibilité des Assises Nationales.

Je salue la présence parmi nous, cette fois encore, et la participation à ces assises depuis l’ouverture de cet Assemblée, de Madame Beatrice Attalah, Représentante de l’Organisation Internationale de la Francophonie et de Monsieur Hamada Madi Boléro, Secrétaire Général de la COI.

Je souhaite la bienvenue à cette cérémonie du Dr Philippe Douste-Blazy, Secrétaire Général Adjoint de l’ONU et conseiller spécial du Secrétaire Général des Nation Unies, chargé des sources novatrices de financement du développement.

Je salue les membres du corps diplomatique avec à leur tête, le Doyen des Ambassadeurs accrédités dans notre pays, notre frère l’Ambassadeur du Royaume d’Arabie Saoudite, qui représente Sa Majesté le Roi SALMAN BEN ABDELLAZIZ AL SAOUD aux ces Assises Nationales.

Enfin, je rends hommage au travail accompli par l’Assemblée des Assises Nationales.

Mesdames et Messieurs,

Les assises Nationales s’achèvent. Elles ont constitué, comme tout le monde l’a remarqué, une chance historique pour la Nation comorienne, pour qu’elle se réapproprie son destin.
Les assises nationales préconisées par le Mouvement du 11 Août, étaient destinées à faire le diagnostic des maux qui ont freiné l’essor de notre pays depuis 42 ans, relever les erreurs commises et tirer les leçons du passé, pour contribuer à tracer la voie d’un meilleur avenir pour notre pays et notre peuple.

Elles visaient la consolidation de l’unité nationale, de la paix, de la sécurité, de la démocratie et de la stabilité du pays, afin de favoriser les conditions de son émergence économique, et le mieux-être du peuple comorien.

Ainsi, si les résultats se mesurent à l’aune des objectifs fixés, alors, je peux le dire, ces assises sont une belle réussite.

Certes, toute œuvre humaine est perfectible. Nous avons donc un devoir de demeurer modeste et de rester à l’écoute pour enrichir les propositions issues de l’Assemblée Générale de ces Assises.

C’est pourquoi, nous allons impliquer davantage les citoyens et mettre à profit leur accompagnement, pour la coordination du travail réalisé.

Et pour cela, nous irons de nouveau à leur rencontre, dans les villes et les villages de notre pays, pour expliquer et rendre compte, afin de créer les conditions d’une meilleure sensibilisation, autour des conclusions de ces assises et surtout pour leur mise en œuvre.

Nos concitoyens ont suivi de très près, ce que les assises ont proposé, pour apporter des solutions aux problèmes de l’accès à l’éducation, à la santé, à la protection sociale et à l’assainissement.

Ils ont parfaitement informés de ce qui est envisagé par les assises, pour l’épanouissement de la vie sociale, notamment celle de la femme, de la jeunesse et de la forte et dynamique Diaspora comorienne.

Vous le voyez, Mesdames et Messieurs, que les assises Nationales ne peuvent pas êtres réduites, comme veulent le faire croire certains à travers les réseaux sociaux, aux seules questions de l’autonomie des iles et de la présidence tournante entre les îles.

Bien évidemment, les Assises Nationales ne pouvaient ignorer ces questions.

Et ce serait se mentir, que de feindre l’indifférence, face au problème posés par la constitution de 2001, révisée unilatéralement par le pouvoir en place en 2009.

Ainsi, je salue le courage des participants au panel qui a étudié la thématique de la Gouvernance politique.

Ils ont eu l’audace de soulever les difficultés nées de l’application de notre constitution, notamment certains dysfonctionnements et contradictions, dans les compétences entre le pouvoir de l’Union et celui des îles autonomes.

Ils ont eu la lucidité de pointer du doigt, les coûts exorbitants, les insuffisances et les limites de nos institutions.

Ils ont eu le courage de préconiser des retouches à notre constitution et n’en ont pas fait un sujet tabou. Ils ont eu parfaitement raison.

En effet, on ne peut être élu Chef d’un l’Etat quelconque, qu’en provenant d’une région du pays.

Mais c’est toujours le peuple qui le désigne qui a le dernier mot, quelque soit le mode de scrutin.

Je voudrais alors dire solennellement aujourd’hui, en ma qualité de Président de la République, que je prends acte des conclusions des assises Nationale, que j’en tiendrai compte et qu’avec vous tous, je les mettrai en œuvre, dans le seul intérêt du peuple comorien.

Si pour la consolidation de l’unité nationale, de la démocratie, de la paix et de la stabilité du pays, la Constitution doit être révisée, alors elle le sera.

Je peux comprendre les inquiétudes des uns et des autres.

J’ai moi-même déclaré ici, lors de la cérémonie d’ouverture, qu’on ne lâche pas une banche avant d’en tenir une autre.

Ainsi, la vigilance et la prudence ont été de mise dans les propositions avancées

Toutefois, nous devons avoir confiance en nous-mêmes et en notre capacité en tant que Nation.

Les institutions du Nouvel ensemble Comorien sont les nôtres. Nous les avons mises en place nous-mêmes, avec l’aide de la communauté internationale à qui je renouvèle tous nos remerciements, pour parer au danger du séparatisme qui a failli anéantir l’existence des Comores en tant que Nation.

Nous avons réussi, par un consensus national, à instaurer nous-mêmes, des instituions qui ont fait leurs preuves, avec trois alternances politiques pacifiques exemplaires au Sommet de l’Etat, qui ont forcé l’estime et le respect de notre pays partout dans le monde.

Aujourd’hui, après 17 ans de pratique, nos institutions doivent nous permettre de répondre aux aspirations légitimes du Peuple comorien.

Les Comoriens veulent des institutions à même de protéger l’unité nationale et l’intégrité du pays.

Ils veulent des institutions qui favorisent et convainquent pour le retour de l’Ile Comorienne de Mayotte dans son ensemble naturel.

Je tiens ici, à saluer de nouveau la présence réconfortante parmi nous et la contribution aux débats des Assises nationales, de nos frères et sœurs venus de Mayotte. Nous leur en serons toujours reconnaissants.

Le peuple comorien, fier de son héritage religieux et civilisationnel millénaire, a besoin enfin, de préserver son patrimoine spirituel, l’Islam, ainsi que ses valeurs de paix et de tolérance contre ceux qui véhiculent aujourd’hui, l’extrémisme, la haine, la violence et le terrorisme.

Je l’ai dit et je le répète, les terroristes ne sont pas des musulmans. Ce sont uniquement des barbares.

C’est pourquoi, les Comoriens veulent surtout, des institutions efficaces, capables de consolider la paix, de renforcer l’Etat de droit, la bonne gouvernance et la cohésion sociale et de raffermir la Nation comorienne autour de ses valeurs.

Mesdames et Messieurs,

Dès mon investiture, j’ai appelé les Comoriennes et les Comoriens, à partager mon ambition d’inscrire notre pays parmi les pays émergents à l’horizon 2030.

Pour y réussir nous devons créer les conditions du développement économique et social de notre pays.

Et j’estime qu’en cela les Assises nationales ont fait œuvre utile en traçant la voie et en indiquant les pistes à suivre.

Il nous appartient à tous, dès maintenant, de nous les approprier et de les mettre en œuvre.

Mes chers compatriotes,

Nous avons été capables de nous assoir ensemble, de parler du passé et du devenir de notre pays, en toute sérénité. Nous avons réussi le dialogue national.

Alors, nous sommes tout aussi capables, avec l’Assistance d’Allah et l’aide des partenaires des Comores, de mettre en œuvre les résultats de ces Assises.

Pour cela, vous pouvez compter sur moi comme je compte sur vous tous pour aller de l’avant.

Permettez-moi pour terminer, de vous rappeler la formule favorite de l’ancien Président américain Barack OBAMA : YES WE CAN, OUI NOUS POUVONS.

Vive l’Union des Comores, unie et en marche vers le progrès et l’émergence.

Vive la solidarité internationale

Je vous remercie.

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1 commentaire sur Discours du président Azali à la cérémonie de clôture des Assises Nationales

  1. Celui qui règne par la force périra par celle-ci.

    Ce tyran sanguinaire est entrain de faire un bras d’honneur au peuple comorien. Ce dernier ne réagit pas et fait la sourd oreille. Or, rien ne peut se faire sans qu’il se manifeste ouvertement contre la dictature du tyran azali assoumani mougabe. Sachez bien que cet individu est incroyablement dangereux. Car, il est prêt à tout pour conserver le pouvoir. D’autant plus qu’il est persuadé qu’avec sa maladie, il ne pourra jamais s’en sortir sans les moyens de l’État. Il n’est pas là pour le peuple. Mais il est là pour préserver le plus longtemps possible sa maladie. Il est donc temps de mettre en échec son plan avant qu’il étende son venin. Si ce mauvais père de famille arrive à mettre son projet macabres à exécution, les comoriens connaitront les pires souffrances de leur existence. D’où, le réveil maintenant avant que cela soit trop tard.

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