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Douze mois d’emprisonnement dont 20 jours fermes pour Moustoifa Saïd Cheikh, Wadaane et Razida

Interrogé sur cette décision, Me Djamalidine Soiliha, un des avocats qui assuraient la défense des prévenus, a déclaré que cette décision est inacceptable et «nous allons faire appel». Devant la presse, Me Djamalidine Soiliha, clamant l’innocence de ses clients, a ajouté que l’ensemble des avocats qui assuraient la défense n’est pas convaincu par le verdict et qu’il va saisir la Cour d’Appel «pour que justice soit rétablie».

Douze mois d’emprisonnement dont 20 jours fermes est la peine prononcée contre Moustoifa Saïd Cheikh, ancien secrétaire général du Front démocratique, Ahmed Mahamoud Wadaane, ancien candidat aux élections présidentielle, et Ibrahim Abdourazak alias Razida, coordinateur de l’union de l’opposition. Cette décision qui prive ces trois hommes politiques de leur liberté pendant 20 jours est assortie d’une peine pécuniaire de 150 mille francs comoriens payable au trésor public.

Sur cette décision rendue publique, hier 2 juillet par le tribunal de flagrant délit, le juge a déclaré que ces trois hommes sont coupables des faits qui leurs sont reprochés et a également ordonné leur maintien en détention. Interrogé sur cette décision, Me Djamalidine Soiliha, un des avocats qui assuraient la défense des prévenus, a indiqué que «cette décision est inacceptable et nous allons faire appel».

Dans une entrevue effectuée avec la presse, Me Djamalidine Soiliha a ajouté que «nous, qui assurons la défense, sommes tous convaincus de l’innocence de nos clients et nous allons saisir la Cour d’Appel pour que justice soit rétablie».

Du côté des proches des prévenus, cette décision est accueillie comme un coup reçu en plein visage. «Nous pensions que le pire est la prorogation du délibéré initialement prévu le 27 juin et prolongé jusqu’aujourd’hui. Mais être condamné à 20 jours fermes parce qu’on a manifesté est injuste et révoltant», a déclaré un dénommé Saïd Mohamed, qui n’a pas souhaité donner plus d’information sur son identité.

Quant à un étudiant de troisième année de droit à l’Université des Comores, «cette décision qui condamne des personnalités comme Moustoifa Saïd Cheikh, Wadaane ou encore Razida est très sévère. Je trouve qu’il est insensé de condamner ces personnes à cette lourde peine comme des vulgaires criminels. Cela me fait douter sur mon avenir de juriste».

C’est suite à une manifestation pacifique intervenue le vendredi 22 juin dernier que ces trois hommes ont été arrêtés. Poursuivis et placés en mandat de dépôt, le lendemain, devant le tribunal de flagrant délit, Ahmed Wadaane Mahamoud, Moustoifa Saïd Cheikh et Ibrahim Abdourazak avaient à répondre aux faits d’attroupement, trouble à l’ordre public et à la tenue d’une manifestation non autorisée.

Lors de l’audience, le procureur de la République avait requis 12 mois avec sursis car selon-lui, «le plus important n’est pas de mettre en prison, mais plutôt de conscientiser la population sur l’importance de l’ordre public».

Mariata Moussa / Alwatwan

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3 commentaires sur Douze mois d’emprisonnement dont 20 jours fermes pour Moustoifa Saïd Cheikh, Wadaane et Razida

  1. Azali et ses chiens-couchants ont le pouvoir d’incarcerer Ceux qui osent dire stop à la dictature , Azali a aussi le pouvoir de boycotter les libertés démocratiques et l’eus acquis. . Il lui manque un pouvoir , celui de rendre Vivante et paisible le quotidien de tout Mitsoudjiens, son seul peuple …. la famille !
    Moustoifa , Razida, Wadaane, ne vous en faites pas, la roue tourne et un jour viendra! Viva Comoria !

  2. Espérons qu’un jour on aura des vrais juges apolitiques pour juger ces juges qui agis sur les ordres des dirigeants du moment.
    En effet, les Comores doivent tourner le dos « à la culture du pardon » car beaucoup
    de choses se passent durant ce mandat.
    Est ce qu’un jour les Comores seront capables de regarder dans son passé ou doivent elles continuer à regarder devant eux.
    Non, à la fin de leur mandat Azali, Kiki, le commandant de la gendarmerie à la personne de Rafik doivent s’expliquer sur les bavures des gendarmes.
    Mais aussi les juges qui justifient ces injustices doivent être jugés et punis.
    Nul n’est sensé ignoré la « justice » même lorsqu’on est gendarme.
    Car si cela continue, chacun fera sa propre justice.
    On a connu dans le passé des détenus assassinés à la gendarmerie par des gendarmes que tout le connais sans qu’aucune enquête ne soit diligenter.
    Tout le monde se souvient de l’assassinat d’apache et ses compagnons suivi de la profanation de leurs cadavres dans les places publiques de la capitale par des militaires sous les ordres de l’actuel président sans qu’aucune enquête se soit ouverte.
    Durant sont premier mandat de président, Azali a tiré sur des manifestants désarmés sans que lui a demandé de compte lorsqu’il a quitté le pouvoir au contraire on lui a donné le titre d’imam.
    Cette fois ci Azali et ses sbires doivent être jugés afin que cela servent de leçon aux futurs dirigeants de notre pays.
    Sinon les prochains feront la même chose:
    se servir de nos militaires pour mater leurs opposants.
    Utiliser des juges zélés pour remplir nos prisons de prisonniers politiques.
    Azali doit payer cette trahison comme l’a été Sadam Hussein.
    Amnésie nationale ça suffit!

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