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E-mail Imprimer Pèlerinage 2015: Le chef du cabinet civil de la présidence met en cause la commission nationale

Le chef du cabinet civil de la présidence de la République a accusé la commission nationale chargée des préparatifs du Hadj «d’incompétence».

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Au cours d’une conférence de presse hier, le chef du cabinet civil de la présidence de la République a accusé la commission nationale chargée des préparatifs du Hadj «d’incompétence» après le cafouillage auquel on a assisté ces dernières quarante-huit heures. Il dénonce «des malversations» et regrette que l’on n’arrive pas encore à tirer les leçons du passé. Alhabib Abasse Abdallah met surtout en cause la composition même de cette commission. «Ils ont été recrutés par copinage et ils ne sont pas capables de remplir la mission qui leur a été confiée», a-t-il poursuivi.

Il accuse clairement la commission nationale, les agences de voyage et certains membres du gouvernement de «sabotage», histoire de «nuire» au président de la République.

Selon lui, avec le package à plus de 1,388 millions de francs, le système mis en place devait fonctionner automatiquement une fois toutes les charges inhérentes au voyage payées par les agences. Il s’étonne ainsi que les loyers n’aient pas été réglés en temps opportun. Ce qui a retardé la délivrance des visas et «conduit le chef de l’Etat à s’impliquer personnellement dans le dossier».

A en croire le chef du cabinet civil du président Ikililou Dhoinine, l’ambassade d’Arabie saoudite à Moroni aurait qualifié la commission nationale du Hadj «d’escrocs qui pillent les pèlerins». «Et pendant ce temps, cette même commission nous disait que tout allait bien. Si l’ambassadeur ne nous avait pas tenus informés de la situation, aucun pèlerin ne serait parti à l’heure qu’il est», jure-t-il. C’est, en effet, après l’intervention du gouvernement que 188 visas ont pu être délivrés.

Jusqu’à hier, les voyagistes n’avaient pas encore réglé la totalité de la facture des logements. Mardi soir, sur plus de 33 millions de fc qui restaient à payer, ils n’avaient envoyé, via Money Gram, que 10 millions de fc.

A la demande du gouvernement, Ethiopian Airlines – qui était attendue avant-hier soir pour le départ du deuxième contingent des pèlerins, a reporté le vol à une date ultérieure «le temps de régler les problèmes qui restent», précise Alhabib Abasse Abdallah.

Surtout qu’il n’y aurait pas assez de pèlerins pour prendre ce second vol et que l’appareil risquait de décoller à moitié vide comme ce fut le cas le 2 septembre. «Etant donné que c’est nous qui avons demandé ce report et cette déviation, cela nous vaut une amende de vingt mille dollars, mais mieux vaut cela que payer 100 millions», explique-t-il.

Le chef du cabinet civil du chef de l’Etat se demande pourquoi les agences de voyage ne veulent pas débourser entièrement l’argent de l’hébergement, «alors que les pèlerins ont, eux, tous payé». «La réalité est qu’ils ont négocié deux contrats, un à raison de 1600 rials par pèlerin et l’autre pour 1300 rial. Et une fois arrivés sur place, ils vont choisir le second  prestataire», croit-il savoir.

Selon toujours Alhabid Abasse, dans une note adressée au ministère saoudien des Affaires étrangères hier matin, à travers l’ambassade, le gouvernement a demandé l’ajournement du départ du deuxième contingent au 5 septembre.

Enfin, il dit ne pas comprendre pourquoi l’informaticien de la commission, censé s’occuper de ce dossier ‘‘Visas’’,  est parti dans le premier vol. ‘‘Nous étions obligés de réquisitionner un autre, qui n’appartient pas à la commission et qui ne maitrise pas le logiciel. C’est un sabotage pur et simple, mais cette fois, il y aura des comptes à rendre. Cette commission n’a pas de crédibilité, ce sont tous des escrocs’’ estime-t-il. Ambiance.

Abouhariat Said Abdallah / Alwatwan

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