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EDA : suite et fin des délestages?

Eneria en plein chantier à N'trenani(credit image EDA)

Eda (Électricité d’Anjouan) se prépare dans quelques jours à lancer la nouvelle centrale de N’Trenani, promis par le gouvernement et l’exécutif de N’dzuani. La cérémonie se fera en présence du président de l’Union à une date non encore confirmée, mais qui tournerait autour du 18 au 26 avril, tenant compte des travaux en cours.

Le groupe Eneria, qui monte les deux nouveaux groupes d’environ trois mégawatts, travaille aux côtés des mécaniciens malgaches de la société Henri Fraise, qui révisent un ou deux anciens groupes d’environ 12 ans d’âge, afin d’avoir une puissance estimée à 5 mégawatts ou plus, comme l’avait déjà souligné le vice-président en charge de l’Energie, Djaffar Ahmed Saïd, lors d’un entretien avec les médias publics anjouanais, il y a quelques semaines. Tout comme il avait confié à maintes reprises que la centrale sera gérée pendant 2 ans par Eneria, ce concessionnaire de Caterpillar qui exploite déjà la centrale de Voidjou, en Grande-Comore. Question de s’assurer que tout sera bien géré, et qu’au final la société exploitante (Eneria) puisse laisser des ressources humaines aptes à assurer la continuité, selon toujours le vice-président.

Rappelons qu’actuellement la centrale de N’trenani produit moins de 3 mégas malgré le renfort de deux groupes de type MTU, récupérés dans le stock déclassé de la Ma-mwe. Les deux nouveaux groupes en association avec deux ou trois anciens groupes en révision, devraient suffire à alimenter toute l’île d’Anjouan, qui aurait besoin d’au moins de 6 mégas pour alimenter tout le réseau, selon des sources concordantes. Les groupes en révision confiés à Henri Fraise auraient environ 12 ans d’âge, car ils sont opérationnels depuis le premier mandat d’Azali. Cette révision se déroulerait sur financement propre d’EDA, les pièces ayant été achetées grâce à un financement de la Banque Islamique. Le gouvernement de l’Union explique tout de même que cela n’est qu’une opération d’urgence, se référant à une promesse électorale du président Azali.

L’île d’Anjouan laissera donc derrière elle le spectre des pénuries récurrentes d’électricité d’ici à deux ans, grâce aux projets de dotation de l’île en énergies alternatives, renouvelables et fiables, selon toujours le vice-président en charge de l’énergie. Ici, beaucoup sont encore ceux qui se demandent pourquoi la centrale de N’trenani a mis du temps à démarrer, alors qu’il était inclus dans un ensemble de 18 ou 25 mégas (les chiffres divergent d’un intervenant gouvernemental à un autre) commandé auprès de Eneria. Pourquoi lors de la livraison au port de Mutsamudu des accessoires des nouveaux groupes, le gouverneur Salami a déclaré que « le gouvernement a dépêché expressément une délégation pour aller acheter un lot d’accessoires qui devrait être inclus dans la livraison contractuelle avec Eneria ? »

Qui va gérer réellement gérer la centrale de N’trenani, tenant compte du fait qu’Eneria n’a installé que deux groupes et que le complément de puissance viendra des anciens, dont le financement et l’exécution des révisions proviennent d’autres partenaires ? Des questions qui attendront des réponses lors de la relance officielle et à grandes pompes de la centrale de N’trenani, prévue dans la deuxième quinzaine de ce mois d’avril.

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