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El-Maarouf : L’entreprise adjudicatrice cherche désespérément des employés comoriens

Les responsables chargés de la construction du centre hospitalier universitaire (Chu) El-Maarouf ne cessent de déplorer le

manque de main d’œuvre qualifié aux Comores. Après le cri d’alarme lancé
le mois dernier par le consultant en infrastructure du gouvernement,
Moussa Dada, et l’interprète de l’entreprise chinoise, Csyic,
l’architecte Hans Dwarka venu hier, lundi 9 septembre, constater les
travaux effectués jusque-là, regrette également l’absence de main
d’œuvre aux Comores. «Ici, les gens disent ne pas trouver du boulot,
mais en réalité ils ne veulent pas travailler», regrette l’architecte
pour qui, le chantier n’a jamais cessé d’évoluer depuis la signature du
contrat en mars 2018.

Hans Dwarka, l’architecte mauricien engagé pour la construction du
centre hospitalier urbain, a effectué hier, lundi 9 septembre, une
visite sur le chantier l’hôpital El-Maarouf. Avant de montrer que tout est enfin prêt pour démarrer les travaux de construction, l’architecte a
dressé un état des lieux sur les avancées notoires du chantier, et est
revenu sur certains des travaux déjà réalisés. Hans Dwarka rappellera
que c’est un projet d’envergure internationale et qu’il fallait
expliquer à la société chinoise ce qui doit être fait. «Nous avons
travaillé ensemble et complété tous les dessins afin qu’ils soient
conformes jusqu’à l’achèvement des travaux de construction. Nous avons
signé le contrat au mois de mars 2018, et au mois de juin nous avons
appelé les Chinois pour qu’on puisse travailler ensemble. Ce travail
d’équipe nous a pris trois mois. Nous avons voulu voir ensemble quels
sont les technologies modernes qu’on va utiliser dans le bâtiment»,
a-t-il indiqué.

L’hôpital El-Maarouf est un projet unique

L’architecte confiera qu’il s’est rendu en Chine avec son équipe, après ce travail, la société chinoise est allée à son tour à Maurice. A l’en croire, ils
ont validé tous les documents il y’a un mois. «C’est au bout d’une
année, que nous sommes tombés d’accord à 100% sur ce qu’il fallait
faire», a confié Hans Dwarka. Il s’agit, pour l’architecte, d’un nouveau
concept d’aménagement qu’ils veulent faire, une façon de désenclaver
El-Maarouf et créer le maximum de portes d’entrées et de sorties.
«Beaucoup de travaux ont été effectués au bout d’une année. On a fait
dix-huit mois de travail en amont et à partir de ce moment où je vous
parle, vous allez avoir un hôpital flambant neuf au bout de 33 mois»,
rassure Hans qui indique que la compagnie chinoise exécutrice du projet a
préalablement fait une étude d’impact environnemental. «L’hôpital
El-Maarouf est un projet unique et écologique», a-t-il souligné.

Sachant que l’apport technique est colossal, l’architecte a fait
savoir qu’il y a 40 architectes et ingénieurs, dont la majorité des
Mauriciens, qui vont travailler pour ce projet avec les Chinois.
L’architecte qui souhaitait utiliser au maximum les compétences
comoriennes regrettent le manque de main d’œuvre qualifiée au niveau
national. «Il y a le chantier, le suivi bâtiment, puis il y a le suivi
équipement après. Et c’est là où on va avoir des problèmes. On va devoir
gérer la mise en place des différents centres, surtout les blocs
opératoires qui doivent être impeccablement en pointe. Nous voulons
qu’une fois qu’il y aura un problème au bloc opératoire, qu’une personne
puisse le résoudre dans les prochaines 24 heures». A en croire Hans
Dwarka, la toiture de l’hôpital sera énorme pour pouvoir supporter le
photovoltaïque. «Le président a insisté pour faire en sorte qu’on puisse
aménager le photovoltaïque afin d’utiliser 80% du solaire», a-t-il
informé. Cette toiture servira également à recueillir 50% de l’eau qui
sera utilisée à l’hôpital. Pour sa part, le consultant du gouvernement
en infrastructure, Moussa Dada, indiquera que les Chinois ont fait un
travail «admirable» en redirigeant les eaux qui coulent sur la rue du
quartier Ambassadeur dans une citerne qu’ils ont construite. «C’est
cette eau filtré qui va servir à la construction du Chu El-Maarouf»,
a-t-il apprécié.

Abouhariat Said Abdallah/ Alwatwan

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