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Election de Kiki à la mairie : un « holdup électoral »

Conf

Le parti Juwa et la liste « Moroni yaleo na maudu » d’Ali Mzé Ahmed rejettent l’élection de Mohamed Daoud alias Kiki comme maire de Moroni. Dans une conférence de presse, hier mardi à Moroni, ils dénoncent ce qu’ils qualifient de « holdup électoral », accusant la CENI de complicité.

Le parti Juwa et la liste « Moroni yaleo na maudu » n’ont pas eu de mots assez durs pour fustiger l’élection de Mohamed Daoud alias Kiki, le chef du parti Orange à la tête de la mairie de la capitale, le week-end dernier.

Ali Mzé, tête de liste de « Moroni yaleo na maudu » dénonce ce qu’il appelle un « holdup électoral » et accuse clairement la vice-présidente de la commission électorale nationale indépendante (CENI) de « complicité au moment où nous, majorité élue, étions absents », dit-il.

Ali Mzé dit être étonné et contrarié dans la mesure où la vice-présidente de la CENI, qui a déclaré aux environs de 15 heures, le jour du vote, suspendre la séance face à « l’impossibilité de la CENI de procéder à l’élection du conseil communal », devait revenir quelques heures plus tard, en fin d’après-midi, pour faire tenir cette élection. Selon M. Mzé, ceci se serait fait en catimini, en l’absence de la majorité des conseillers élus.

Dénonçant « l’illégalité de cette élection », il appelle au « strict respect des textes et l’expression du peuple par les urnes ».

Ahmed El-Barwane (Juwa), arrivé en tête aux élections municipales de Moroni, juge cette élection d’« histoire à faire dormir debout, parce que cette personne (le leader du parti Orange, ndlr) n’est pas à sa première tentative de vouloir voler le suffrage universel en soudoyant des élus au conseil de l’île de Ngazidja et au parlement ». Monsieur Barwane poursuit : « Cette personne bénéficie, on le sait bien, de complicité intérieure et extérieure ».

Pour Ahmed El Barwane, le leader du parti Orange « n’est pas élu mais nommé par le ministre de l’intérieur et le directeur général des élections ».

Les conférenciers appellent, enfin, à faire barrage contre le « droit de vote aux chefs des quartiers nommés et payés par les autorités, au sein du conseil municipal élu ».

A Fomboni, l’élection du maire (UPDC) s’est déroulée en l’absence des conseillers municipaux de l’opposition, et alors que le quorum n’était pas atteint, selon de nos dernières informations.

 

Maoulida Mbaé

LGDC

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