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Elections de 2016 : La modification de l’article 13 préconisée par l’ex-président Sambi serait “inopportune”

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REVISION. La proposition de l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi de “modifier” l’article 13 de la Constitution ne semble pas être bien perçue par la population et moins encore par la classe politique. Beaucoup se demandent “pourquoi ne l’a t-il pas fait il y a six ans alors qu’il avait la latitude de le faire?”, allusion à la révision constitutionnelle de 2009 inspirée par le même Sambi, alors président de la République.

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Le secrétaire général adjoint de Radhi n’est pas le moins surpris. Mihidhoir Sagaf pense tout simplement que “Sambi n’arrêtera pas de faire son show pour, à la fin, appeler les gens à voter pour le candidat qu’il aura choisi”. Il se dit convaincu que “Sambi sait pertinemment qu’il ne peut pas se présenter pour le tour de Ngazidja”.

“C’est trop tard pour lui”, lance cet ancien syndicaliste, qui estime que “le président d’honneur du parti Juwa avait tous les moyens en 2009 d’inscrire dans la Constitution ce qu’il préconise aujourd’hui”. Et d’ironiser : ‘‘Peut-être n’avait-il pas prévu son retour au pouvoir. Or, gouverner c’est aussi prévoir.”

“Sambi n’intègre pas la non-réactivité de la loi. Même s’il parvenait à le faire maintenant, cette disposition ne pourra pas s’appliquer aux élections de 2016”, explique le président de Comores Alternatives. Said Abdillah rappelle que “la modification de la loi n’est pas circonstancielle” et invite Sambi à “patienter jusqu’à 2021” pour tenter son retour aux affaires.

Un responsable de la Convention pour le renouveau démocratique (Crc) soutient que “ce n’est pas le moment” de toiletter la Constitution. Pour Mohamed Chatur, ce n’est pas à un mois de la convocation du collège électoral qu’il faudrait initier une telle démarche.

Le secrétaire général du parti Union pour le développement des Comores (Updc), Youssouf Boina, est encore plus critique. S’il reconnait que Sambi est juridiquement fondé à engager un processus de modification de la constitution conformément à l’article 42 de la Constitution, il pense, cependant, que la proposition dénote une “mauvaise foi”.

Il ne croit pas que l’ancien chef de l’Etat puisse réunir les deux tiers du nombre total des membres de l’Assemblée nationale ainsi que les deux tiers du nombre total des membres des Conseils des Iles pour faire “passer sa volonté”. selon lui cette “procédure n’est tout simplement pas réaliste”.

Saïd Ahmed Saïd Toihir, de l’Alternance pour la sauvegarde des institutions (Apsi), estime que Sambi semble avoir “perdu la bataille, si ce n’est la guerre”. Ce qui peut, à son avis, expliquer son souhait de faire modifier la constitution.

“Les modifications de 2009 [demandées par Sambi] ont introduit un troisième vice-président et consacrent  l’insularité de la tournante”, dit-il, citant l’article 14 qui dispose notamment que “si la vacance ou 1’empêchement définitif intervient au-delà des neuf cents jours, le vice-président issu de l’île à laquelle échoit la tournante, termine le mandat”. Ce qui veut dire, pour ce porte-parole de l’organe Cadre de concertation, que “la tournante est purement insulaire”.

Saminya Bounou /Alwatwan

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1 commentaire sur Elections de 2016 : La modification de l’article 13 préconisée par l’ex-président Sambi serait “inopportune”

  1. Sambi ou samba. Ce monsieur na pas honte. Je prefere mubutu ou bokassa 1000 fois que ce sambi. Celui qui a ruiner les comores avec bachar kiwa. Aujourdhui il veut retourner qu’il aille au diable jusqu’a 2021 tour d’anjouan on a marre de ce sambirano

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