Le choix des partis politiques quant à leurs futurs vice-présidents est au cœur des débats à Anjouan. Alors que l’essentiel des candidats s’est prononcé quant à leurs ambitions (présidentielle ou gouvernorat), rien n’est encore très clair du côté des futurs vice-présidents.
Vendredi dernier, la CRC (Convention pour le renouveau des Comores) a intronisé Moustadrane Abdou, vice-président du candidat Azali Assoumani. C’est un des rares partis à avoir communiqué le nom de son vice-président, et ce, à trois mois des prochaines élections présidentielles de février 2016.
Mohamed Ali Soilihi, actuel vice-président en charge des finances de l’Union, a lui désigné Nourdine Bourhane (actuel vice-président en charge de l’aménagement du territoire), pour porter les couleurs de l’UPDC, principal parti au pouvoir.
Il y a un peu moins de deux semaines, le gouverneur de Ngazidja, se trouvait à Anjouan. Mouigni Baraka, candidat pour les présidentielles, annonçait vouloir s’entourer d’une équipe issue « des trois iles ». Le nom d’Abou Achirafi, député en exercice de la 5ème circonscription (Bandrani) de Ndzouani, revient souvent comme probable co-listier du candidat RDC. Avant lui, c’était Mohamed Djaanfari de Sima qui semblait en bonne position.
« Ces gens là ne s’approchent des Iles que lorsque les échéances électorales approchent. On a entendu une liste de candidats pour les présidentielles mais nous ignorons encore leurs vice-présidents anjouanais » a déploré Abdourahmane Said Ali Mcombozi qui habite Ndzouani.
Pour l’ancien chef d’Etat major, Général Salimou Mohamed Amiri, candidat déclaré pour les présidentielles, l’on ignore encore le nom de son vice-président.
« La plupart de ceux qu’on voit dans la presse se déclarer candidat aux présidentielles ne connaissent même pas Anjouan », s’est plaint un passant. Sur place, beaucoup se demandent comment les partis politiques, majoritairement installés à la Grande-Comore, peuvent prétendre présider aux destinées des Comoriens alors même qu’ils ne connaissent rien du quotidien de la population à Anjouan et à Mohéli.
Nabil Jaffar /LGDC
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