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Electricité: situation précaire et préoccupante à Ma-mwe

CASE DEPART? ‘‘La centrale de Vwadju n’est aujourd’hui apte à produire que 6 méga watt au lieu de 7,4. Celle d’Itsambouni 4,2 méga watts. Si le gouvernement versait ses quinze mille litres, les deux centrales seraient capables de produire 11,6 méga watts». Selon le directeur général, «dans peu de temps la société va lancer un appel d’offre sur la révision de neuf anciens groupes électrogènes’’, dans l’espoir que…

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Onze jours. C’est le temps qu’aura duré l’accalmie tant annoncée sur le front de l’énergie après le démarrage des nouveaux groupes électrogènes. Onze jours et puis, le retour aux vieilles habitudes des délestages. Les périphéries sont replongées dans le noir. Et on se demande encore où sont passés ces dons, subventions et autres fonds censés sortir le pays de la crise énergétique.

Selon un technicien de l’entreprise publique d’électricité, si Mamwe n’arrive pas à alimenter les régions, ne serait-ce que cinq heures de temps par jour, c’est parce que, dit-il, un générateur aurait lâché. Sans compter que le gouvernement a finalement arrêté de subventionner les 15 mille litres sur les 35 dont la société a besoin chaque jour ‘‘pour pouvoir alimenter les périphéries de 8h à 12h et de 17h à minuit’’.

‘‘La centrale de Vwadju n’est aujourd’hui apte à produire que 6 méga watt au lieu de 7,4. Celle d’Itsambuni, elle, produit 4,2 méga watts. Mais, si le gouvernement versait ses quinze mille litres, les deux centrales seraient capables de produire 11,6 méga watts» explique notre source.

En plus de cette situation, le patron de Ma-mwe doit encore faire face à la fronde de ses employés qui entendent déclencher un mouvement de débrayage pour réclamer le paiement de leurs arriérés de salaires.

‘‘La semaine prochaine, le syndicat compte de lancer un préavis de grève. A la fin de ce mois, nous allons totaliser cinq mois d’impayés. La société ne cesse de recevoir des dons, pourtant, rien ne semble marcher. Je suis persuadé qu’avec cette source d’énergie (le gasoil), il sera difficile de faire bouger les choses’’, s’inquiète le même technicien.

Si le directeur général de Ma-mwe reconnait que la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (Bad) et le Fonds arabe pour le développement économique et social (Fades) ont apporté de précieux appuis à l’entreprise, il s’empresse, cependant, de préciser que la dizaine de jours de stabilité énergétique à Ngazidja n’était, en fait, qu’une période d’essai.

‘‘Grâce à cet essai, nous savons la capacité dont nous disposons actuellement et les mille litres dont nous avons besoin pour alimenter l’île. Dans peu de temps, nous allons lancer un appel d’offre sur la révision de neuf anciens groupes électrogènes’’, a-t-il annoncé.

Nazir Nazi / Alwatwan

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