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Émergence : «Faisons de cette volonté présidentielle un élan collectif »

Interview avec Momo
L’ÉMERGENCE UNE PRIORITÉ NATIONALE
Le président de la nouvelle chambre de l’agriculture ; de l’élevage et de la pèche Mohamed Soilihi Alias Momo a répondu à nos questions sur la nouvelle chambre d’agriculture. Il s’est dit optimiste et prêt à accompagner le président de la république dans sa vision de faire des Comores un pays émergent.
Question : Monsieur la président quelle est votre vision pour la nouvelle chambre d’Agriculture ?
Comme disait Charles de Gaulle: «  La seule finalité du progrès économique, c’est le progrès social ». J’ai décidé de profiter de cette occasion exceptionnelle pour exposer ma vision de la chambre de l’agriculture de l’élevage et de la pêche de demain. Reprenant à mon compte l’idée d’une sortie inéluctable de l’Union des chambres, j’entends me faire le défenseur d’une organisation institutionnelle plus ambitieuse qui permet aux secteurs (agriculture, élevage et pêche) de se gouverner efficacement pour le bien des agriculteurs, des éleveurs et des pêcheurs et pour le bien du peuple comorien. Les agriculteurs, les éleveurs et les pêcheurs ont su répondre au rendez-vous de l’histoire et ouvrir, je dirais mieux ; forcer le chemin que nous parcourons ensemble. Et je salue de même l’œuvre accomplie par nos députés de l’ancienne législature, l’adoption de la loi pour la mise en place de la nouvelle institution est un vote historique a majorité absolue, une première dans l’histoire le oui l’emporte a 100/100, un résultat si flatteur, qui a permis d’aboutir à cette étape importante de notre vision de l’avenir de notre pays. Convaincu que nous de tenons là un instrument stratégique plus nécessaire que jamais pour conduire dans notre pays un avenir de paix, de justice et de solidarité car la paix et l’alimentation vont de pair.
Question : Très long temps la chambre d’agriculture a été asphyxiée par l’UCCIA, êtes-vous aujourd’hui satisfait ?

Comment peut-on concevoir qu’ont été le seul pays au monde qu’ont été dépourvu d’une chambre d’agriculture, de l’élevage et de la pèche, un démarche paradoxale lorsqu’on sait que nous détenons dans notre pays un pouvoir vert très fort et une économie bleu inégalable en entendant le gisement pétrolier que les autres viennent en profiter. 

L UCCIA était une institution anachronique, obsolète ; une monstruosité. Elle a été conçue de façon dogmatique et a été imposé sans nuance, de plus elle était devenue dangereuse pour les agriculteurs, les éleveurs et les pêcheurs. Elle a depuis plus quatre décennies contribuées au délaissement de nos secteurs productifs et l’abrutissement des individus, donnant une large place aux importations en nous entraînant dans une situation de dépendance alimentaire jusqu’aux produits de premières nécessités.

L’UCCIA est un concept pur des sociétés coloniales obnubilées par la seule recherche des profits, mettre tout dans une marmite et faire la cuisine dans le petit réchaud. Cette structure telle qu’elle nous a été proposée n’existe nulle part au monde. L’UCCIA a été créé juste après la deuxième guerre mondiale plus précisément en 1948. Ce dernier mandature a été un champ de bataille qui a fait exploser de l’intérieur avec des empoignades allant jusqu’à discréditer notre pays alors qu’on avait la présidence de l’Union des chambres des commerces de l’océan indien. Et la présidente élue démocratiquement par la chambre insulaire a été évincé par des manœuvres regrettables.
Question : Étant le président de la chambre d’agriculture, vous êtes prêt à accompagner le président pour faire de Comores un pays émergent ?
Je demeure optimiste à l’heure ou l’agriculture et le développement rural font l’objet d’un réel regain d’intérêt par le Président de la République, la sécurité alimentaire oblige. Alors faisons de cette volonté du président de la république un élan collectif par ce que ce pays a un rendez-vous avec l’histoire. 
Propos recueillis par

Nakidine Hassane

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