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En catimini, les deux courants de Radhi se sont rabibochés

Après plusieurs mois d’agitation, les deux courants du parti Radhi viennent de faire la paix, lundi dernier dans la plus grande discrétion. Une paix durable ou un simple cessez­ le­ feu ?

A la veille du congrès national prévu les 20 et 21 mai prochains, le parti Radhi vient de se réunifier après une véritable tempête déclenchée par Abdou Soefo dans ses rangs. Lundi dernier, réunis au siège du parti à Moroni Coulée, un accord de paix a été trouvé, sauf ultime rebondissement, entre les deux courants : celui « rebelle » d’Abdou Soefo et celui « fidèle » de Houmed Msaidié. D’après nos informations, ce fut le clan de l’ancien ministre des affaires étrangères d’Azali Assoumani qui a tendu la main à leurs anciens compagnons d’infortune.

Un cacique de ladite formation politique, présent dans cette réunion qui avait regroupé une quarantaine de ténors, assure que la paix retrouvée est « inconditionnelle ». A un mois du congrès national, les principaux responsables du Radhi préfèreraient donc enterrer la hache de guerre

« et s’orienter vers l’avenir du parti, notamment l’organisation du congrès », cet événement déterminant pour ce jeune parti né de la scission de la CRC et retenu dans le sextuor officiellement reconnu par la loi.

Mais si notre interlocuteur jure par tous les saints que cette réunification n’est motivée que par l’avenir du parti, notamment le congrès, un autre responsable du parti rabat le caquet. Il affirme que le « vrai » fil d’Ariane est le remaniement du gouvernement Azali I, attendu fin mai­début juin. Auquel cas, semble se confirmer la rumeur selon laquelle la condition sine qua non que le président de la république a posée aux deux courants dans l’éventualité que le Rahi fasse partie du prochain gouvernement, c’était de se rabibocher.

Comme nous l’avions prévu dans notre édition du 14 février, si depuis octobre 2016 jusqu’aujourd’hui Abdou Soefo qui croit dur comme fer que, pour lui, «la retrouvaille est possible », n’arrive toujours pas à se faire promettre une bonne place au sein de l’actuel régime, il doit encore prendre son mal en patience jusqu’au mois de mai pendant le congrès où il devra jouer sa « dernière » carte pour rendre la retrouvaille effective et collective, puisqu’en cavalier seul ça n’en prend pas le chemin. D’autant plus que l’idée n’a jamais été écartée par le parti.

Et voilà qu’à un mois de ce grand rendez­vous familial, les fugueurs rejoignent la maisonnée. Reste maintenant à savoir si cette réconciliation qui se veut discrète, du moins pour l’instant, et qui aboutira à une rencontre ce jeudi, est bâtie sur des bases solides ou sur du sable mouvant. De toutes les façons, Mihidhoir Sagaf du clan rebelle « était aux anges » quand l’autre courant a dit oui lors de cette réunion à laquelle Abdou Soefo était absent, pour des raisons de santé selon ses amis.

Toufé Maecha/LGDC

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