Opinion libre: Pari osé. Azali a bel et bien organisé les assises nationales sans tenir compte ni des mis en garde de l’opposition, ni des exigences fixées par ses initiateurs, ni des recommandations de la communauté internationale. Cette situation indigne, contrairement au dialogue national tant attendu (juste, équilibré, libre, incluant tous les acteurs politiques) a bien offusqué plus d’un. Raison pour laquelle, des figures de proue, initiateurs de ce dialogue, ceux qui ne se sont pas laissé soudoyer, ont catégoriquement démissionné. Peut-être pour nous prouver que le degré de leurs intégrités est plus élevé que le mirador de milliards de franc comorien au sommet duquel Azali s’est hissé pour braquer les grands gibiers politiques que sont Larifou et consorts.
A noter au passage que Larifou est considéré à tort ou à raison d’être le grand proxénète de la république depuis qu’il est placé à la tête de ce cabaret (d’assises) national. D’autant plus que tout le monde l’a vu l’autre jours pendre sa mamelle droite a Mamadou pour lui aider sans succès a caresser son rêve de devenir président et aujourd’hui il n’éprouve aucune honte de tendre la gauche a Azali pour que ce dernier puisse assouvir ses fantasmes de monarque. Tant pis si vous ne voulez pas le comprendre. Bien certainement pas l’imam dragueur, il a bien vu que la meilleure façon de faire la cour a Me Larifou c’est de lui donner les moyens d’endosser sa robe d’avocat pour défendre la cause de ses ouailles de prostitués intellectuels.
Au fait, si en général un dialogue national est synonyme de paix et réconciliation nationale, pourquoi et comment donc les comoriens vont-ils baisser les bras devant la règne du chao insoluble qui sévie dans leur pays. Depuis l’arrivé au pouvoir d’Azali la dictature est de plus incandescente et coule sur tous les flancs. Les laves de cette dictature en éruption tient en haleine toute la population comorienne retranchée dans ce qui leur restait de dernier abris de fortune qu’est les assises nationales. des radios sont saccagées et fermées, des journalistes traqués et giflés par le ministre de l’Intérieur, des opposants dispersés à coup de gaz lacrymogène, un gouverneur séquestré, même tous les imams du pays sont réduits au silence et n’ont pas le droit de prêcher la parole de dieu. Tous ces grands manœuvres sont coiffés par KIKI, le valet attitré du maitre de beit salam. Bref, kiki est occupé à coiffer le président d’une dictature ruisselante de sang à défaut d’une vraie chevelure.
-Consternation totale
Sans surprise, les conclusions des assises nationales sont des plus effarantes et choquantes. Pourtant, après avoir fait face aux critiques de la communauté internationale, Azali persiste et signe qu’il a une bonne image aux yeux de celle-ci. Seul l’avenir lui dira que son image est sombre et que seul un fou peut prétendre imprimer une bonne image sur un montage photoshopé d’assises nationales. La preuve : les conclusions des assises nationales peinent à trouver le consensus au sein même de son équipe. Mais au final, semble-t-il, qu’Azali a trouvé une échappatoire : il va engrosser chacun de ses vices présidents de la somme de 600 millions FCFA pour les contraindre à prendre congé étant donné que la nouvelle constitution prévoit un seul vice-président.
-Azali a aussi son idée pour se perpétuer au pouvoir
Azali, dirait-on qu’il ne craint rien et croit qu’il n’a qu’à savourer le calme qui règne depuis la mort de Bob Denard .Il est sur le point d’oublier qu’en enterrant la tournante il va sen dire réveiller les vieux démons, histoire de creuser sa tombe.
Grosso modo, sur le plan politique Azali pense jouer la carte de l’énergie et des routes pour remporter sans coup férir tous les élections à venir. Cette stratagème paraissait bien encadrée par ses conseillers sauf que je ne vois que des routes tip top traversant des champs de ruine parsemés de jeunes qui meurent de faim sans aucune perspective d’avenir. Les milliers de chômeurs dressés tout au long de ces routes ne vont pas certainement s’incliner . et pour cause: en déclarant sur RFI que « sa politique est de servir son cercle politique et non les autres qui ne l’ont pas voté » ; le président ne s’est-il pas engagé dans une pente glissante après avoir baigné 5000 jeunes dans le chômage ? En outre, Azali est inéluctablement sur le point de tomber. Là Je suis bien certaine, même s’il pense que c’est en se barbouillant des bulles de ses discours savonneuses qu’il pourrait se laver ou se relever des scandales a répétition qui éclaboussent chaque jours sa présidence.
-Le oui au referendum, un cadeau empoisonné
Il parait aussi bien logique que l’opposition laisse Azali changer la constitution avant de le crucifier. La stratégie est simple : toute laisse à croire qu’après la victoire du oui, Azali démissionnera pour se présenter a une nouvelle élection présidentielle selon les dispositions de la nouvelle constitution. Cependant, la question qui se pose est de savoir qui va assurer son intérim ?pas surement le président de la haute cours constitutionnelle, une institution préalablement neutralisée, ni les vices présidents déjà écartés. Non parlons plus le président de l’assemblé nationale qui ne fait pas partie de ses hommes de confiance. D’après les bruits qui courent, l’idéal d’Azali est de trouver un artifice juridique pour parachuter Boléro à beit salam. Comment compte-t-il relever ce défi sans faire tonner les armes ?? Azali ne risque-t-il pas de réveiller les mauvais esprits des démons qui tapissent sous son ombre ?
Franchir au-delà d’une ligne rouge, azali ne peut pas éviter de se prendre dans le piège de voir en fin le pouvoir de décision tomber sur l’escouade de la communauté internationale. J’imagine qu’au lieu de se diriger droit au mur en tournant le dos à la communauté internationale, azali va battre en retraite en proposant son gouvernement pour une présidence collégiale afin qu’Amine Soeuf puisse assurer l’intérim, étant le doyen des ministres. Or, il est fort probable que la communauté internationale va soutenir un corps collégial des 3 gouverneurs, légitimé par le fait qu’ils sont élus au suffrage direct.
Enfin, bien qu’azali ne l’entend pas de cet oreille, il prévaut de noter qu’autre époque, autre mentalité. L’imam azali pense pouvoir toujours maitriser le cerveau du comorien, en jouant ainsi sur ses nerfs sans recevoir aucune onde de résistance. Or, à notre époque, j’en connais plus d’un qui ne se laisseront pas faire. Donc, Azali peut être sûr que bob Denard ne reviendra jamais sur terre mais qu’est ce qu’il peut faire contre nos frères qui se vante déjà sur les réseaux sociaux d’être des kamikazes .des comoriens en Egypte, Lybie, Liban … etc., que nos politiciens ont jetés sur les routes de la méditerranée et qui sont par la force des choses devenue du pain béni pour les organisations terroristes ??
par Cap Patrie
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