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Enseignement public : Les contractuels haussent le ton

Après l’intersyndicale, c’est au tour de la commission des contractuels de hausser le ton et de poser leurs conditions. Malgré leurs revendications, les enseignants n’ont toujours pas perçu leur reliquat de salaire. En tout, 1686 enseignants pour les 3 îles autonomes. Soit 532 à Ngazidja, 1037 à Ndzouani 117 à Mwali. A la différence des autres îles, une partie des contractuels Anjouanais a déjà été rémunérée. Ceux qui n’ont jamais rien perçu se joignent à leurs confrères des autres îles. Parmi leurs revendications, être rémunérés et régularisés donc, intégrer la fonction publique.

La situation est intenable pour les enseignants comoriens. Leur situation ne semble pas s’améliorer. Tous assurent pourtant avoir rencontré le ministre de l’Education nationale ainsi que celui des Finances et du budget. Ces derniers leur ont promis de trouver une solution à ce problème avec pour garantie, une rentrée effective de l’année scolaire 2018-2019. « Ils nous ont dit d’attendre que la rentrée ait lieu. Ensuite, ils feront appel à nous, pour renforcer l’effectif des enseignants», nous a confié Aboubacar Stylo, SG de la cellule de Ngazidja. Et s’il n y a pas de postes vacants ? Et s’il y en a mais pas assez pour tous ces contractuels ? Peut être même qu’ils bénéficieront d’un nouveau contrat ou qu’ils seront tout simplement régularisés sans que leurs arriérés de salaires soient payés. Dans un cas ou dans l’autre, quel sera la réaction des contractuels ? Autant de question, sans réponses pour le moment… Aboubacar Stylo a fait savoir qu’ils vont se concerter à chaque éventualité pour prendre la décision qui s’impose.

Les contractuels de l’île de Ngazidja ont été engagés comme bénévoles, puis comme contractuels par Mouigni Baraka Saïd Soilihi, alors chef de l’exécutif de Ngazidja. A son arrivée au pouvoir en 2016, Hassani Hamadi n’a pas épongé les arriérés de salaires de son prédécesseur. Néanmoins, il s’est engagé à renouveler le contrat. Chose faite. Sauf que la situation reste la même: toujours pas de salaires. Leurs inquiétudes s’accroissent d’autant plus que le fichier des agents de l’Etat sera bientôt unique. Les recettes au niveau insulaire seront orientées vers les caisses de l’Etat et tout le monde sera payé par le gouvernement central.

Si tel est le cas, quel serait donc le sort de ces contractuels toujours en quête de reconnaissance ? C’est sans doute la principale raison qui les pousse à persévérer pour obtenir gain de cause. Quelque soit l’issue des négociations, les contractuels rassurent qu’ils ne seront pas un obstacle pour la rentrée scolaire de cette année conformément au calendrier établi par les autorités. Seulement, ils n’accepteront pas que de nouveaux enseignants soient recrutés à leur place.

Binti Mhadjou / LGDC

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