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Enseignement supérieur : Les enseignants de l’Udc menacent d’entrer en grève si…

L’Etat ne verserait plus ses subventions sur les retraites et aurait coupé son soutien à la recherche universitaire en ne finançant plus les enseignants-chercheurs qui souhaitaient poursuivre leurs formations. Sur cette dernière question, les enseignants souhaitent voir l’institution d’un chapitre budgétaire consacré à la recherche. Peu avant la rentrée, leur syndicat avait rencontré le ministre des Finances et celui de l’Education nationale pour leur «faire part des défis auxquels l’Udc fait face». Ils n’écartent plus la possibilité d’entrer en grève pour voir aboutir leurs doléances.

Par Abdou Moustoifa

Samedi 22 octobre, les enseignants de l’Université des Comores se retrouveront en assemblée générale pour discuter de «différents problèmes et contraintes qui touchent l’établissement. convoquée par le Syndicat national des enseignants (Sneuc), la rencontre – la deuxième du genre en moins de deux semaines – planchera,  principalement sur les questions «essentielles» que sont le problème de la retraite et la recherche.

Si l’on en croit le secrétaire général du Sneuc, Hassane Youssouf, l’Etat aurait «interrompu ses subventions sur les retraites et coupé ses subsides à la recherche universitaire». «Jusqu’ici, les enseignants-chercheurs qui souhaitaient poursuivre d’autres formations bénéficiaient d’une aide financière, ce qui n’est plus le cas maintenant», déplore-t-il. A  ce sujet, les enseignants comptent «suggérer» la création d’un chapitre budgétaire consacré à la recherche. 

Sureffectif des étudiants

Faute de quoi, ils menacent de lancer un préavis de grève d’ici au mois de janvier. Il faut dire qu’avant la rentrée, le syndicat des enseignants avait rencontré plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre des Finances et celui de l’Education nationale pour leur faire part des défis auxquels l’Udc fait aujourd’hui face, en vain, selon eux puisque aucune évolution n’aurait été observée à ce jour.

L’un des sujets soulevés au cours de ces échanges est le sureffectif des étudiants. En effet, le site de M’vuni, qui a une capacité d’accueil de trois mille étudiants, en reçoit cette année plus de… 5000.

Pour le secrétaire général du Sneuc, la réquisition des salles vacantes à Mapvinguni ou à Moroni pourrait permettre à certains départements de souffler. Rien ne va mieux non plus du côté du transport universitaire. «Il n’y a aucun bus dédié aux enseignants, ce qui cause, parfois, des absences ou des retards», a-t-il souligné.

Autre difficulté : l’inexistence de l’Internet dans le site de Mvuni «alors que les recherches universitaires nécessitent aujourd’hui plus que jamais une connexion internet», s’étonne notre interlocuteur. Il y a, également, le problème de la restauration et de l’internat sans compter les conditions de travail des enseignants. «On nous donne une semaine pour corriger plus de mille six cent copies, c’est largement insuffisant», devait conclure Hassane Youssouf. 

Alwatwan 

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