En ce moment

Et maintenant « Wahomba nyungu !!! »

Opinion libre:

Voilà, le rideau est tombé, le 1er acte de la forfaiture d’Azali est achevé avec les intentions machiavéliques que nous n’avions cessé de dénoncer, à savoir la liquidation de la tournante et la mise à mort des restes de l’autonomie des îles.

Ce n’est pas faute de l’avoir claironné sans fin, mais la naïveté pour les uns, l’appât du gain pour les autres et le désir de grandeur d’autres, l’ont emporté, au point de cracher sur les intérêts d’Anjouan, d’oublier les humiliations, les brimades, les injustices que le pouvoir de Moroni exerce sur l’île.

Grand bien leur fasse en ce jour quand ils se rendent compte que les per diems de ces Assises « ziwavaha madzi na masizi » : nous présentons nos condoléances aux Moustadrane qui avaient vendu leur âme au diable, pour sauver leur peau et leur ventre.

Pauvre Moustadrane qui s’est pendu lui-même en contribuant à la suppression du poste des vice-présidents : il ne lui reste plus qu’à chercher un kwasa-kwasa pour aller à Mayotte.

C’est une leçon qui vaut pour tous les « wahomba nyungu », à savoir que la veulerie et la trahison n’ont jamais suscité le respect même pas auprès de ceux qui sont sensés en bénéficier.

Les 400 pages du document élaborées par les Assises sont des constats et des propositions que n’importe quel service de l’État, aurait pu concocter, sans aucune nécessité de gaspiller tant d’argent, tant de moyens et tant d’efforts, parfois à la suite de diagnostics erronés ou biaisés … la seule et vraie justification résidait dans l’objectif final de mettre fin à la tournante et à l’autonomie des îles qui sont un obstacle à la pérennité du pouvoir dictatorial, brutal et brouillon d’Azali.

Malgré la mainmise d’Azali sur l’encadrement des Assises et les pressions sur les participants, il a dû accepter des concessions, comme celle de ne pas prononcer d’emblée la fin de la tournante, et l’élection des gouverneurs qu’il voulait nommer.

Il ne reste pas moins qu’il dénature l’esprit de la tournante en espérant la tuer après deux mandats de 10 ans et porte atteinte à l’autonomie des îles, notamment dans leur pouvoir de choisir à tour de rôle le président de l’Union (suppression de la primaire) et l’élection de leur vice-président, même si sur ce plan, avec les Moustadrane, ce fut plutôt un échec.

Nous nous associons aux forces vives de Mohéli et aux forces politiques et démocratiques de Ngazidja pour dénoncer ce nouveau tripatouillage à « l’africaine » pour se maintenir au pouvoir coûte que coûte.

Nous saluons la position courageuse du gouverneur Salami, dans son combat pour dénoncer cette forfaiture institutionnelle qui va à l’encontre des intérêts d’Anjouan et nous l’exhortons à se démarquer de son mentor Sambi qui est à l’origine des problèmes que connaît Anjouan aujourd’hui.

En effet, c’est ce même Sambi qui a dépouillé les îles de leurs compétences, et réduit à néant toute la lutte et les sacrifices des Anjouanais par sa constitution de 2009 et c’est ce même Sambi qui en voulant se présenter de force candidat au tour de la Tournante de Ngazidja des présidentielles de 2016, a montré le chemin de la liquidation de la tournante et des manipulations constitutionnelles pour prolonger le mandat et s’éterniser au pouvoir.

Et où est-il maintenant, celui qui devait se poser en leader du front du refus à Azali qu’il a lui-même aidé à prendre le pouvoir en 2016 ?

Pourquoi n’est-il pas là au moment où les citoyens ont besoin de lui ?

N’attend-il pas les élections pour venir se poser en sauveur, en messie ?

Maintenant, que va faire Azali, dans le deuxième et dernier acte ? il est clairement minoritaire dans les 3 îles et personne n’a envie de le voir rester 10 ans au pouvoir.

Il va donc tenter de passer en force, en organisant probablement un référendum, car il ne pourrait jamais obtenir les 2 /3 des voix nécessaires des membres du congrès constitué des députés de l’assemblée et des conseillers des îles, pour valider son forfait.

Les dernières élections ont montré la conscience, la vigilance et la détermination des électeurs et Azali est mal conseillé d’engager une épreuve de force qui risque de jeter le pays dans la violence et l’aventure. A moins que ce soit l’objectif visé…

Dans tous les cas, la mobilisation générale de toutes les forces vives et politiques doit être sonnée à Mohéli (qui devrait attendre 20 ans), à Anjouan et à Ngazidja pour faire échec à l’usurpation de pouvoir d’Azali.

Vive l’Union des États des Comores et la souveraineté reconnue à chaque île !

La voix des Anjouanais en colère,

Anli Yachourtu JAFFAR

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