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Et pourtant nous allons les élire !

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La scène de déroule ce 19 mars 2016 au croisement de la route qui mène de la Meck-Moroni vers le marché de Volo-Volo A Moroni. Une grosse cavité de la chaussée empêche les voitures de se croiser et de circuler. Furieux par les embouteillages créés par ces nids-de-poule, un automobiliste crie aux autres conducteurs «  et pourtant, nous allons les élire ! ».  En d’autres termes, le 10 avril prochain, à l’ occasion de l’élection présidentielle et du 2e tour des élections des gouverneurs des iles, les Comoriens vont élire les responsables politiques qui n’ont  rien fait pour aménager les routes du pays.  Les routes qui desservent le marché le plus fréquenté des Comores, «  le marché  Volo-Volo »  sont dans un état lamentable. D’une manière générale, le réseau routier  du pays se caractérise actuellement par une dégradation liée au manque d’entretien et une augmentation du trafic de poids lourds incontrôlée, surtout à Ngazidja.

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La principale contrainte qui entrave le développement du réseau routier dans ce pays est l’insuffisance de capacité nationale pour la gestion et le contrôle de l’entretien routier, le manque d’entretien du réseau routier régulier, le non-respect de la réglementation routière, la dégradation permanente des routes liée au vieillissement, au trafic incontrôlé et au manque d’assainissement et  le manque de contrôle des charges à l’essieu sur les routes ;

La construction et l’entretien des routes représentent une source importante de création d’emplois, notamment pour les plus démunis. Le désenclavement et la réduction des coûts de transport ont des impacts sur les coûts de production et le prix des produits de consommation, dans la mesure où ils tendent à augmenter la circulation des biens et des personnes et à intensifier l’activité économique. Un réseau routier bien entretenu améliore non seulement l’accessibilité des populations aux services administratifs, aux centres de santé, aux écoles, etc., mais également au développement de l’industrie telle que celle du tourisme. La réhabilitation et l’extension du réseau routier national devrait favoriser :

·       L’amélioration de la circulation des biens et des personnes ;

·       Une réduction des frais de maintenance du parc automobile utilisé ;

·       L’amélioration des conditions de sécurité ;

·       L’accès aux marchés des produits agricoles et alimentaires ;

·       La création d’emplois.

Ceux qui sont admis à l’élection présidentielle et au second tour de l’élection des gouverneures ont eu dans leur compétence, «  l’aménagement des routes ». Leurs bilans respectifs ne sont pas élogieux. Le choix de quelques routes qui ont été construites ces dernières années  grâce notamment aux fonds de la citoyenneté économique  a été plutôt politique. Les grandes routes qui sont les plus fréquentées (les routes secondaires de Moroni, les route nationale Moroni – Hahaya et Ouani- Bamabao Mtsanga…) n’ont pas été aménagées.

Ce sont des responsables  dela désagrégation des revêtements bitumineux de nos routes qui seront élus le 10 avril prochain.

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