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« Et si tous ceux qui ont quelque chose à reprocher à Sambi dans ce dossier pouvaient aussi… »

LE SERIEUX, LE PROFESSIONNALISME DE LA COMMISSION D’ENQUETE EST FONCTION DE SA CAPACITE A AUDITIONNER SAMBI EN PUBLIC

 

Une commission parlementaire inscrite dans une logique d’opération mains propres se discrédite de jour en jour… Après sa mise cause par 12 députés qui craignent qu’elle ne soit à même d’apporter la lumière tant attendue sur le programme de citoyenneté économique, tant les interférences entre l’exécutif et le parlement sont nombreuses, flagrantes et scandaleuses.

Outre la révélation gravissime de Dhulkmal, président de cette commission indigne, sur le financement de celle-ci par Azali, on découvre la porosité entre l’Assemblée et la présidence rendue possible grâce l’influence d’Abodo sur Idris, conseiller juridique de la représentation nationale.

Les faits gravissimes en matière de déni de démocratie et des règles l’Etat! Mais les arguments pour défendre cette forfaiture portant sur la mise sous tutelle de l’AN sont encore plus graves. De Dhulkamal, l’homme par qui le scandale arriva, à Mahamoud CBE nouveau mousquetaire du régime embourbé dans les scandales en tous genres, on apprend que l’Etat, c’est Azali, on apprend ainsi qu’Azali peut financer une commission d’enquête parlementaire qui se veut indépendante, en accélérant les procédures auprès du ministère des Finances. Quelle connerie! Azali est le chef de l’exécutif. Il n’est pas l’exécutif. 

L’Etat, ce sont des institutions et des règles. Quelle règle en matière de finances et de comptabilité publiques autorise le chef de l’exécutif à financer une enquête? Comment un président de commission qui méconnaît les règles de l’Etat à au point de faire allègrement un aveu public sur la prise en charge financière de l’enquête parlementaire par la présidence, de parler d’un coup de pouce de celle-ci pour favoriser les procédures auprès du Ministre des Finances dans Al-watwan, comment cet amateur de détournement des procédures est-il en mesure de comprendre les impératifs et les exigences d’une enquête propre, professionnelle à même de répondre aux attentes des comoriens? Nous espérons que les comoriens pourront suivre en direct dans les médias l’audition de Sambi. Nous sommes vraiment curieux d’apprécier le professionnalisme de cette commission, d’entendre les questions qu’elle va poser à Sambi et d’avoir les réponses de celui-ci. Nous soutenons la transparence de l’enquête qui doit passer par des auditions publiques. En tout cas, celle de Sambi, nous la voulons publique… Et nous ne comprendrons pas que le parlement comoriens ne soutienne pas cette demande de bonne foi de l’ancien Raïs. Dans tous les cas, il se battra pour que les comoriens aient à droit à la vérité. Et si tous ceux qui ont quelque chose à reprocher à Sambi dans ce dossier pouvaient aussi accompagner cette demande et se prêter au jeu des auditions publiques, les comoriens sortiraient gagnant dans ce dossier…

 Ahmed BOURHANE

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3 commentaires sur « Et si tous ceux qui ont quelque chose à reprocher à Sambi dans ce dossier pouvaient aussi… »

  1. Nous sommes loin d’une justice d’équité.
    À partir du moment où le doute apparait dans une enquête, celui ci profite à l’accusé. Par conséquent, l’ex président Sambi doit craindre la foudre de cette commission d’enquête parlementaire.
    Par ailleurs, ceux qui parlent d’une justice morale notamment Saïd hilali, doivent savoir que la morale pure est méconnue au sein de la justice comorienne. En effet, celle ci, (la justice) ne devra pas avoir un intérêt autre que de réprimer les Actes contraires aux règles fixées par la société. Car, une justice au service du pouvoir où aux puissants est impuissante. Sambi ne doit pas être jugé politiquement. Mais il doit être jugé comme un citoyen.pas de faveur et aussi pas d’humiliation. Si le dictateur local azali assoumani Mougabe avait le sens de l’intelligence, il aurait dû bâtir des institutions fiables. Mais lui, qui a dissout l’État et muselé la justice cherche à faire croire qu’il y a une justice juste.

    Il s’agit d’un aporie politique. Car il sait que les Comoriens n’ont pas le sens de L’histoire. En effet, ils oublient vite le passé et ils se laissent tromper facilement.
    Mmadi imani

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