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Un Mahorais de 15 ans parmi les victimes d’un règlement de comptes à Marseille

Le jeune homme a été abattu dimanche matin au cours d’une fusillade dans les quartiers Nord de la cité phocéenne qui a coûté la vie à deux autres personnes. Il se trouvait sur un « point de vente » de drogue que se disputent âprement les dealeurs.

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Un jeune Mahorais figure parmi les trois morts de la fusillade qui s’est déroulée dans la nuit de samedi à dimanche à la cité des Lauriers, dans les quartiers Nord de Marseille, révèle le quotidien France Mayotte Matin lundi 26 octobre. Agé de 15 ans, A. a été tué dans un règlement de comptes sur fond de trafic de drogue selon les premiers éléments de l’enquête. Deux autres personnes sont décédées, un adolescent de 14 ans et un homme de 24 ans.

Plusieurs personnes ont fait feu avec un pistolet-mitrailleur sur l’entrée du bâtiment D. de la cité. Les victimes, touchées par les balles alors qu’elles se trouvaient à l’intérieur du hall, n’ont pas pu être ranimés par les pompiers. L’endroit est connu pour être un haut lieu du trafic de haschisch et parfois même de cocaïne. « L’hypothèse de meurtres liés au trafic de stupéfiants est à ce stade privilégiée », a indiqué Bernard Cazeneuve dans un communiqué.

Petits vols dans des supermarchés

La famille de A., originaire, du village de Barakani au centre de l’île, a quitté Mayotte en 1994 pour s’installer dans la cité phocéenne, en quête d’une vie meilleure. Plus jeune, A. avait eu affaire à la police pour des « petits vols dans des supermarchés et autres magasins », raconte à la1ere.fr son cousin Mahmoud Mohamed. « Ca a commencé comme ça », déplore-t-il. « Il est possible qu’il ait été guetteur », poursuit celui qui « faisait figure de papa pour A. », le garçon n’ayant jamais connu son père.

« Les guetteurs sont en général recrutés à cet âge-là », a confirmé Laurent Nunez, préfet de police des Bouches-du-Rhône, lors d’une conférence de presse. « Je n’ai aucun élément laissant à penser qu’ils ne soient pas impliqués dans le trafic de stupéfiants », a-t-il ajouté.

A Rennes, « A. avait moins de problèmes »

En 2011, alors qu’A. est âgé d’une dizaine d’années, sa famille rentre à Mayotte pour des vacances. A son retour dans l’Hexagone, sa mère décide de déménager à Rennes où vivent des proches pour l’éloigner des mauvaises fréquentations. Au début, « il y avait moins de problèmes. Il ne sortait pas », se souvient Mahmoud Mohamed. Mais le passé rattrape le garçon qui plonge à nouveau dans les magouilles. Selon son cousin, il devait être jugé en septembre pour une affaire de voiture volée. Il était aussi suivi par des assistantes sociales.

Il y a trois semaines, le jeune Mahorais fugue et descend à Marseille où il n’était plus retourné depuis 2011. Il s’installe chez une amie de la famille qui prévient immédiatement sa mère. Samedi 24 octobre au soir, A. rejoint ses amis pour un mariage auquel participent également les deux autres personnes assassinées. Sur le retour, les trois hommes seraient tombés sur une bande rivale et auraient trouvé la mort à la suite de l’affrontement. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances exactes de ce drame. Contactée par la1ere.fr , la mère de l’adolescent n’a pas souhaité s’exprimer.

La ville de Marseille est régulièrement le théâtre de fusillades. Le 13 septembre, un groupe en voiture faisait feu sur un bar situé près de l’Opéra, causant un mort. Depuis début 2015, 11 décès ont été recensés suite à des règlements de comptes.

La1ere.fr

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