Le contrat de l’entraîneur des Cœlacanthes, Amir Abdou, arrive à terme en fin novembre. La communauté footballistique, locale et de la diaspora d’Afrique, d’Asie et d’Europe s’interroge sur l’avenir de l’équipe nationale des Comores qui, mathématiquement, peut toujours espérer une qualification : « Une reconduction ou un changement du coach dépendra de nos moyens. Je refuse de vivre au-dessus de mes possibilités », explique Saïd Ali Saïd Athouman, patron de la Fédération de Football des Comores (Ffc).
C’est un secret de Polichinelle. En fin novembre 2018, le contrat de travail de l’entraîneur des Cœlacanthes, Amir Abdou, expire. Les sympathisants de l’équipe, qui est arrivée à maturité en terme de soif de conquête légitime, sont préoccupés par l’avenir du football comorien au niveau international. Actuellement, les Cœlacanthes peuvent toujours légitimement rêver à une présence effective au Cameroun, en 2019. « Si le Maroc perd ses deux matches restants, et que les Comores (face au Malawi et aux Lions indomptable) remportent les leur, mathématiquement, ils sont qualifiables », explique le patron de la Ffc.
Notre interlocuteur poursuit : « Pour le coach des Cœlacanthes, rien n’est encore décidé. Une reconduction ou un changement dépendra de nos moyens. Je refuse de vivre au-dessus de nos possibilités ». Les deux hommes sont amis d’enfance. Ils ont joué ensemble au Rapid club de Moroni. Saïd Ali Said Athouman fait la part des choses : « Aujourd’hui, chacun de nous a un regard par rapport à son bilan. Les Cœlacanthes ont franchi un nouveau palier. Celui qui assurera la destinée des Cœlacanthes doit se fixer des ambitions nouvelles avec une vision objective, tout en tenant compte des moyens dont dispose la Ffc ».
Pour le futur encadreur technique de l’équipe nationale, la Ffc n’a aucune particularité sur son origine. Le sport n’a pas de frontière. Dans le staff du Sénégal, il y a un Comorien. El Hadadi Himidi a les qualifications requises. Il était avec les Sénégalais aux Jeux olympiques de Londres en 2012, à la phase nationale de la Can 2017 au Gabon et fraîchement au mondial de la Russie (2018). « Qu’il soit Comorien ou étranger, le futur coach doit accepter les moyens dont la Ffc dispose. Sous notre couverture financière, il doit se déplacer, aller à la rencontre des joueurs pré-sélectionnables et discuter avec eux. Et qui dit déplacement dit hôtellerie. La Ffc est-elle en mesure d’assurer ces charges financières ? J’insiste, je ne suis pas prêt à m’engager en vivant au-dessus de nos moyens », conclut le patron de la Ffc.
Bm Gondet / LGDC
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