La corruption dans le football comorien-véritable fléau-est à l’origine des rivalités, voire des accrochages physiques meurtriers et détruit souvent le climat sportif dans les stades. C’est le premier axe développé par les consultants nationaux (journalistes, cadres techniques, professeurs) lors du séminaire de réflexion organisé à Moroni, le week-end dernier par la fédération de football des Comores (FFC).
Dans le sport en général, en football en particulier, certains analystes perçoivent la corruption comme le fait de promettre ou de remettre un bien matériel (argent, voiture, lopin de parcelle, etc.) à un acteur (joueur, arbitre, élément d’une commission juridictionnelle, etc.) dans le but d’atteindre illégalement un but quelconque. Et parallèlement, l’équipe adverse, lésée par la manœuvre fallacieuse, devient victime.
Ce n’est donc pas surprenant si ce fléau dévastateur apparait comme le premier axe à faire l’objet d’une profonde réflexion, à Moroni, le week-end dernier.
Actif ou passif, l’acte est répréhensible
Le degré d’implication dans la corruption frôle une proportion alarmante chez les dirigeants des clubs et les arbitres. La corruption est présente et dangereuse chez les membres des commissions juridictionnelles. ‘‘Même chez les officiels des districts, des ligues et de la fédération, des hommes corrompus s’enrichissent sur le dos de la communauté footballistique. Pour l’heure, je n’ai aucune preuve qui impliquerait directement ou indirectement des membres de la commission d’éthique’’, regrette un sympathisant d’un club de D3, en voie de promotion, qui requiert l’anonymat.
Passif ou actif, l’auteur (ou les concernés) encourt des sanctions disciplinaires ou pénales, exemplaires. L’acte engendre dangereusement des dégâts matériels et humains.
Bm Gondet/ LGDC
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