Abdelmonaïm Boussenna, imam de la mosquée des Trois-Ponts, a apporté son soutien à l’intellectuel Tariq Ramadan, accusé de viol par deux femmes.
L’imam roubaisien Abdelmonaïm Boussenna a affiché son soutien, dans sa mosquée de Roubaix, dans le Nord, et sur les réseaux sociaux, à l’islamologue Tariq Ramadan visé par deux plaintes pour viols, rapporte La Voix du Nord lundi.
« Je crois en son innocence ». « Personnellement, je crois en son innocence », a déclaré l’imam dans son prêche de vendredi diffusé sur les réseaux sociaux et qui avait enregistré plus de 222.000 vues mardi matin. « Certains se sont érigés en juges et l’ont déjà condamné, mais n’existe-t-il pas un principe qui s’appelle la présomption d’innocence ? », clame-t-il.
« Ne le condamnons pas d’emblée ». Abdelmonaïm Boussenna dénonce également ceux qui se serviraient de cette affaire pour « régler » leurs comptes avec l’intellectuel suisse. Le prédicateur de 27 ans évoque une « calomnie », comme celle dont a été victime Aïcha, l’une des épouses du prophète. Un parallèle sur lequel Abdelmonaïm Boussenna a tenu à apporter quelques précisions sur sa page Facebook après la publication de l’article de La Voix du Nord. « Il est possible qu’il y ait calomnie, car cela n’est pas nouveau et a existé dans l’histoire (ex : calomnie contre Aïcha ou contre le prophète Youssouf) : alors soyons prudents. Ne le condamnons pas d’emblée. »
« C’est la justice qui tranchera ». L’imam a également condamné les insultes reçues par les deux femmes qui ont déposé plainte contre Tariq Ramadan, des propos qu’il juge « inacceptables ». Bien qu’il croit en l’innocence de Tariq Ramadan, « c’est la justice qui tranchera et nous accepterons évidemment ses conclusions, quel que soit le scénario », précise-t-il dans son post de réponse.
Europe1.fr
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