Les correcteurs du baccalauréat aux Comores ont refusé de proclamer les résultats de l’examen après avoir découvert la fraude d’élèves « déclarés admis » avant la fin des corrections, a-t-on appris mercredi de source syndicale.
« Une quarantaine d’élèves avaient été frauduleusement introduits dans l’ordinateur et déclarés admis, certains avec mentions, alors que les corrections n’étaient pas terminées », a expliqué à l’AFP Farid Msahazi, secrétaire national du syndicat national des professeurs comoriens (SNPC).
Pour le responsable syndical, « il y a toujours eu des fraudes, fuite des sujets ou manipulation des notes, mais c’est la première fraude informatique connue. Elle a été découvert à la Grande-Comore, mais rien n’assure qu’elle ne s’est pas produite sur les autres îles ».
Le syndicat des enseignants a porté plainte contre X, et a refusé de proclamer les résultats tant que la justice ne se sera pas prononcée.
« Pas de délibérations ni de proclamation des résultats du bac tant que cette affaire ne sera pas réglée et les responsables connus et sanctionnés », a relevé Moussa Mfougoulié, secrétaire général du SNPC de la Grande-Comore.
L’informaticien de l’Office des examens ainsi qu’un fonctionnaire du commissariat à l’éducation de l’île ont été entendus par les enquêteurs de la gendarmerie. Mais aucune sanction n’a été prise à leur contre eux.
M. Mfougoulié a évoqué « un réseau motivé par l’argent », relayant la rumeur qui estime entre 200.000 et 250.000 francs comoriens (400 et 500 euros) le prix par élève frauduleusement « admis ».
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