12 novembre 2012
Frégate retenue : l’Argentine poursuivra le Ghana au Tribunal du droit de la mer
Un bateau argentin dans le port de Tema, au Ghana, le 24 octobre 2012 ©AFP
BUENOS AIRES (AFP) – (AFP)
L’Argentine,
dont un navire-école est retenu depuis le 2 octobre au
Ghana, va poursuivre mercredi ce pays devant le Tribunal
international du droit de la mer s’il n’est pas
libéré, a annoncé lundi le chef de la
diplomatie Hector Timerman.
« Le gouvernement du Ghana a jusqu’à demain, mardi
13, pour prendre une mesure provisoire et libérer le
navire », a dit lors d’une conférence de presse M.
Timerman. »S’il ne le fait pas, l’Argentine demandera au
Tribunal international du droit de la mer que cette
même mesure soit prise », a-t-il ajouté.
Le Tribunal international du droit de la mer, dont le
siège se trouve à Hambourg (Allemagne), est un
organe judiciaire indépendant créé par la
Convention des Nations unies sur le droit de la mer,
compétent pour tous les différends relatifs à
l’interprétation ou à l’application de la Convention.
Une plainte du fonds d’investissement NML Capital Limited est
à l’origine de la détention du Libertad.
Ce fonds, basé aux Iles Caïman, un paradis fiscal,
réclame plus de 370 millions de dollars (283 millions
d’euros) à l’Argentine, après avoir refusé
des offres d’échange de titres de dette à deux
reprises, en 2005 et 2010.
Jeudi, les marins du navire argentin ont brandi leurs armes
pour empêcher les autorités portuaires
ghanéennes de changer le bateau de place.
Les autorités du port de Tema, près d’Accra, ont
essayé jeudi de faire déplacer le Libertad, en
application d’une décision de la justice
ghanéenne, pour que le navire ne gêne pas les
opérations commerciales en occupant un espace
précieux à quai.
Mais les marins se sont emparés de leurs fusils,
contraignant les autorités à renoncer à faire
déplacer le bateau.
Pour l’Argentine, la décision du Ghana de retenir le
navire viole les traités internationaux.Pour Accra, en
revanche, il s’agit d’une décision de la justice, qui
est indépendante.
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