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Goulam le nouveau virtuose de la musique des îles.

Goulam Mouhoussoun. Jeune Auteur/Compositeur

Pendant que son précèdent single « Tsihaki » exclusivement sortie sur les réseaux sociaux le 5 juillet, fait encore fureur et tournent en boucle dans les stations Fm d’Anjouan, Goulam Mouhoussoun il y a trois semaines (le 13 octobre) sort un nouveau son, une collaboration avec l’inclassable Reyman Seller. Déjà plus de 140 000 vues sur youtube, le duo devient viral. « Nyora Mbili » (2 étoiles) est une balade sous les tropiques entre la chaleur des voix de ceux qui l’interprètent et les touches zouk love, compa troubadour. Un duo d’enfer en somme et une réponse calculée à la précédente « Tsihaki ».

Goulam Mouhoussoun

C’est la troisième fois que Goulam pose avec Reykman Seller. Leurs collaborations ont toujours été fruits de résultats sans appel. La preuve ce duo qui vante les mérites d’une rencontre entre deux amoureux, aboutie par le mariage. Le secret des compositions de Goulam reste à découvrir. Il sait mettre les doigts là où il faut pour toucher les âmes sensibles et sa voix atypique fait reste. La touche Seller pimente le tout à la sauce limpide, savoureuse et métissée des îles de la lune. L’arrangement, il n’y a rien à dire. Goulam a su doser et n’a réveillé aucun soupçon de gout d’inachevé qui repose naturellement en chacun nous tous, tellement le son est bien arrangé et rivalise avec ce qui se fait de top en ce moment.

Ce qui a conquis d’avantage les mélomanes à Anjouan, le texte. Très simple, taillé sur mesure pour la majorité de ses fans. Il a créé son style d’expression, un mélange du comorien d’Anjouan, de Mohéli, de Mayotte et de la Grande comore. A tel point qu’on attend souvent nos confrères de Mayotte le revendiquer haut et fort « Goulam un jeune artiste maorais ». Entendu sur Mayotte première. Peu importe. Goulam lui se réclame de partout. « Je ne suis pas parolier, mais plutôt musicien. Mais j’essaie à chaque fois de faire de mon mieux pour soigner mes textes les rendre compréhensible pour tout le monde. Mes inspirations viennent de partout (…) ». Le texte fait rêver et pour les intimes de Goulam, ils savent qu’il est aux anges en ce moment après quelques mois seulement de son mariage avec la femme de sa vie.

Une Histoire de famille et Entre deux….

Goulam sait aussi remuer les plaies et exprimer ses révoltes. Il est passé par la case reggae dès sa première communion avec l’art. Transmission paternelle à n’en plus douter. Mouhoussoun Abdouroihmane, son papa, est un ancien boys-band de la médina de Mutsamudu des années 70 – 80, qui a fait son temps, mais resté mélomane et collectionnent toujours selon Goulam les vinyles d’Alpha Blondy, Burning Spear, Jimmy Cliff… mais pas que de lui « Mon influence au reggae vient également du célèbre groupe Djama qui a été dans apogée à l’époque. Ils m’ont apporté une richesse culturelle avec des textes conscients et engagés sur la société. Cela m’a donc paru évident de continuer dans cette musique universelle, afin d’exprimer mon ressenti sur le monde qui m’entoure. » il décide de sortir un premier album « Entre deux » en France en octobre 2011 : « « Entre deux » décrit et parle de ma vie après avoir quitté mon cher pays en 2007. Je me suis retrouvé entre deux modes de vies, deux cultures, et des habitudes différentes. Cet album exprime donc à travers les textes, mes émotions en ce qui concerne les Comores et la France ainsi que la perception que j’ai de ces deux pays. » l’album est passé presque inaperçu aux Comores à raison selon Goulam. « Aujourd’hui, Internet est devenu un outil incontournable pour se promouvoir dans tous les domaines. J’ai donc porté mon choix sur la distribution en ligne car elle permet d’intégrer l’album sur toutes les plateformes de téléchargement légal à moindre coût. Ce qui permet de diminuer le prix de vente par rapport à un support CD. Par ailleurs, elle permet de communiquer sur une date officielle de sortie. »

Pour arriver dans le monde musical, son papa y était pour quelque chose selon Goulam car « à l’âge de 7 ans, mon père revenant d’un voyage, nous a ramené deux pianos synthétiseurs (pour lui et son frère aussi musicien mais pilote de ligne) dans le but d’apprendre la musique. Avec l’aide d’un professeur de musique local (Mr Ali Halidi alias Mriga) très talentueux, nous avons acquis les bases de la musique ainsi que les rythmiques traditionnelles. » à cet âge-là, confie Goulam, « je ne me posait pas de question. J’adorais faire la musique. Petit à petit c’est devenu naturellement une réelle passion. »

Une passion qui l’obsède et qui le guide toujours à l’affut du moindre son pouvant lui permettre d’imposer sa notoriété. Et on a l’impression qu’il vient de décrocher le Jackpot depuis 2015, lorsqu’il sort en France et aux Comores son EP de 6 titres « Retour aux sources » suivi d’une tournée éclaire aux pays.

Il avait enflammé le 28 aout 2015, les 400 spectateurs de la salle de l’Alliance à Mutsamudu avec un invité très spécial : Dadyposlim, lors d’un concert promo unique de son EP. Depuis, Goulam, le jeune ingénieur informaticien tombé très tôt dans la potion magique de la musique, s’impose.

Une chanson s’est démarqué du lot dans son album et dépasse les 200 000 vues. Il s’intitule Bweni Oulé. Ce morceau est un déclic qui prédestinait Goulam dans une aisance artistique très world-Fusion. Double (ré-)déclaration d’amour, une avec sa future femme côté lyrics (?) et l’autre avec la musique, de par le mélange de rumba continentale et métissages insulaires.

Le 5 juillet 2015, il sort un single à succès intitulé Tsihaki qui mélange en main de maître des sonorités Est-africaines et comorienne. Le single a enregistré en trois mois environ 100 000 vues sur YouTube et ne cesse de monter. Mais on commence à douter si Nyora Mbili n’a pas prématurément détrôné Tsihaki qui tourne pourtant merveilleusement bien sur les radios locales. Certains fans de Goulam interrogés par Comores Infos samedi matin à Mutsamudu, pensent plutôt que c’est bien la preuve que Goulam soigne sa notoriété du pressenti nouveau « M’Kombé » de la musique comorienne.

Pas de nouvel album Goulam en vue pour l’instant, mais selon des vers tirés de son nez à l’artiste par Comores-Infos, Goulam préparerait en toute discrétion une tournée l’été prochain dans les îles. Reykman Seller aurait déjà manifesté son intérêt à collaborer pour cette tournée.

KAY

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