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Grève des taxis: la nécessité d’une société nationale de transport 

Face à la grève des taxis qui perdure, la nécessité de créer une société nationale de transport en commun, se fait de plus en plus pressente. 
Notre pays fait figure d’anomalie dans le monde. C’est la seule nation dans laquelle, les autorités publiques n’ont jamais créé d’entreprise de transport en commun. 
À l’ile Maurice, la compagnie d’autobus  » National Transport Corporation (NTC) » dessert toute l’île grâce à ses 556 bus. En créant la NTC l’État mauricien a fait d’une pierre deux coups. Il facilite la mobilité de ses citoyens et embauche 2260 employés rien que pour cette seule compagnie. 
Idem pour nos voisins du nord, les Seychellois se déplacent via la SPTC (The Seychelles Public transport Corporation). Les gouvernements de ses pays ont compris qu’il est du devoir de l’État d’intervenir lorsqu’il existe une demande que le secteur privé ne peut satisfaire.
Jusqu’à aujourd’hui aucun opérateur privé n’a flairé ce bon filon. Certains détiennent quelques taxis ou quelques minibus, mais aucun entrepreneur local ou étranger n’a ouvert une société robuste pouvant répondre à la demande qui se fait chaque jour croissante.
La création d’une compagnie nationale de transport, permettrait de baisser les tarifs, et de desservir, à toute heure et de manière régulière, toutes les localités de l’archipel. En plus de générer des emplois, cette initiative aurait pour conséquence une meilleure cohésion sociale, en plus du désenclavement et développement de certains territoires.
Cette problématique ne se limite pas au transport routier, la voie maritime est confrontée au même défi. Des centaines d’usagers empruntent quotidiennement des kwassas entre Ngazidja et Mwali.
Là également, le secteur public et les grands noms du privé, ignorent cette source de revenues, non négligeable, laissant la place au secteur informel avec tout l’amateurisme et les dangers que cela implique. 
Si les pouvoirs publics prenaient leurs responsabilités, le transport collectif peut devenir un moteur de croissance, qui tire l’économie comorienne vers le haut, une aubaine créatrice de richesses et d’emplois. 
Et surtout ça éviterait à l’état de se couvrir de ridicule, en réquisitionnant des camions de l’armée pour transporter les pauvres étudiants victimes de la grève.

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