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Hamida Daroumi, enseignante d’Arabe et Français, 31 ans au service de l’éducation

Hamida Daroumi est enseignante dans l’âme. Elle a la particularité d’avoir consacré toute sa vie dans l’éducation de Ngazidja à Mohéli. A quelques années de sa retraite, Salwa Mag braque un projecteur sur cette femme de valeur et de rigueur.

31. Ce sont les nombres d’années que cette professeur d’arabe et français originaire de Djoiezi à Mohéli a investi dans l’enseignement. Un métier qu’elle exerce avec la plus grande fierté.  » Ma plus grande fierté est d’avoir contribué à l’éducation de la jeunesse comorienne dont certains assurent de nos jours de grandes responsabilités et d’autres seront l’espoir et le futur de ce pays », se congratule cette dame issue de la troisième promotion de l’école nationale supérieure (ENS) de Mvouni. Née à Hombo Anjouan d’une mère anjouaise de Ouani et d’un père policier, Hamida a commencé sa carrière à Ngazidja dans la fin des années 80.  » J’ai enseigné mes premières années Ngazidja (1987-1997). Ce fut des années cruciales car elles ont façonné ma personne », se souvient cet actuelle animatrice pédagogique dans l’île de Djoumbé Fatima. Et malgré les années qui passent mais la rigueur de Hamida Daroumi ne fléchit pas. Toute sa vie est dédiée à l’éducation et ce ne sont pas les propositions pour lancer autre chose qui manquaient mais elle a toujours refusé pour se consacrer totalement à l’éducation.

Pour comprendre toute cette énergie et cette détermination pour l’éducation, il faut remonter le temps. Cette ancienne principale du collège de Fomboni est entrée dans l’éducation par amour et patriotisme.  » Dès mon jeune âge, je rêvais d’être éducatrice. Et comme après mon baccalauréat, le gouvernement comorien avait besoin d’enseignant, je me suis lancée. On devait assurer le relais des coopérants, lesquels assurés jusqu’à là, l’enseignement dans notre pays. Pour moi, c’était avant un engagement pour la patrie », martèle-t-elle derrière ses lunettes correcteurs sans doute la conséquence des années à travailler avec la craie et la correction des copies des élèves. Et justement malgré les difficultés de ce métier qu’elle estime « noble », Madame Hamida comme aiment l’appeler ses élèves ne regrette rien. « J’ai plus ou moins accompli ma mission sachant qu’éduquer ne finit jamais » lance-t-elle avec la plus grande certitude. A quelques années de quitter la craie, cette femme qui est aussi une ancienne secrétaire générale de l’association FAWECOM à Mohéli, interpelle tout le monde.  » Enseigner est un bon métier mais la politique a eu raison sur le métier. Soyons un peu sérieux car c’est la vie de nos enfants », assène cette mère de 4 enfants qui sont tous à l’université.

Salwa Mag

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