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Hausse des tarifs et des prix du Data mobilev : L’Actic appelle à «boycotter» la décision de l’Anrtic

Réunis vendredi, les membres de l’Anrtic et ceux de l’Actic ont échangé sur la décision de l’Anrtic d’augmenter les tarifs des appels téléphoniques et du Data mobile. Le président de l’Actic, Hamidou Mhoma, a fait savoir que «cette hausse enfreint la liberté de fixation de prix consacrée par la loi sur la concurrence», appelant les consommateurs à s’indigner face à cette hausse jugée «exorbitante».

L’Association des consommateurs des Tics (Actic), s’est indignée dans un communiqué, contre les tarifs exorbitants des opérateurs de téléphonie et appelle les consomateurs à leur emboîter les pas. L’Agence nationale de régulation des Tics (Anrtic) a procédé à une augmentation des tarifs des appels téléphoniques et des prix du Data mobile. Les consommateurs continuent d’en faire les frais de cette décision, à en croire les responsbles de l’association.

«Qu’en est-il de notre combat contre la décision de l’Anrtic qui a permis aux opérateurs de saigner la population ? Indignons-nous par tous les moyens (…). Les deux opérateurs nous volent pendant que les services se dégradent de jour en jour. Unissons-nous pour lutter contre cette hausse diligentée par l’autorité de régulation censée protéger les consommateurs. Unissons-nous contre la vie chère», pouvait-on lire dans ce communiqué datant du 23 février.

A ce sujet, une réunion entre des membres de l’Actic et de l’Anrtic a eu lieu ce vendredi dans le but de trouver un compromis face à cette situation. L’Actic estime que les prix fixés à la place des opérateurs par l’Anrtic enfreignent la liberté de fixation de prix consacrée par la loi sur la concurrence. Pour sa part, l’Anrtic a tendance à justifier un besoin de sauver la valeur du marché. Un raisonnement qui ne tient pas la route lorsque Telma Comores ne cesse de le répéter à qui veut l’entendre par la presse qu’elle ne vend pas à perte, ce qui serait interdit par la loi sur la concurrence. «La hausse des tarifs n’augmentera pas la valeur du marché des télécommunications.

Le meilleur des cas, la valeur stagnera et le pire des cas, ce sera la baisse», a déclaré Hamidou Mhoma, président de l’Actic et de Comor’lab. Et d’ajouter que «dans un exemple plus simple, un forfait Huri champion de 15.000 francs donnait droit à 30h de communication qui correspondait à une illimitée voix et data pour un mois. En haussant les tarifs, ce même Huri champion donne droit à 15h de voix, service divisé par deux pour le même prix ce qui induit l’impossibilité d’introduire un service vidéo sur cette tranche de prix. Ailleurs, plus particulièrement dans la région, les 30 euros correspondent à un triple plays mensuel, voix, data et vidéo», a-t-il indiqué.

Le président de l’Actic a fait le constat selon lequel «certains tarifs ont augmenté de l’ordre de 35%». «Cela est énorme lorsque l’on tient compte de la situation de pauvreté de nos ménages», a-t-il pesté, montrant que «rien ne peut justifier une telle hausse». Pour lui, le consommateur doit s’indigner et la seule manière de le faire serait de ne plus consentir un budget supplémentaire pour les communications mensuelles. «Pour l’Anrtic, la hausse a pour objectif de sauver la valeur du marché or le résultat pourrait être la contraction voire la baisse de ce même marché», a estimé Hamidou Mhoma.

Sachant que le ministère de l’Education a annoncé, dans le cadre de la reprise des cours, un enseignement en distanciel pour les étudiants de l’Université des Comores (Udc), le président de l’Actic, de son côté, se demande «comment les étudiants pourront supporter cette hausse dans un contexte aussi particulier que ce que nous vivons actuellement notamment une pandémie et la cherté de la vie qui ne cesse d’augmenter de jour en jour». Le directeur de l’Anrtic, Said Mouinou, contacté hier, devrait revenir incessamment sur ce sujet.

Yahya Zakaria / Alwatwan

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