14 novembre 2012
Hollande et Zuma (UA) appellent à la poursuite du dialogue au Mali
La présidente de l’Union Africaine Nkosazana Dlamini Zuma et le président François Hollande, le 14 novembre 2012 à l’Elysée à Paris ©AFP
PARIS (AFP) – (AFP)
La
présidente de la commission de l’Union Africaine
Nkosazana Dlamini Zuma et le président français
François Hollande ont appelé mercredi à la
poursuite du dialogue politique au Mali afin de convaincre
des « groupes armés » de se détacher des « terroristes ».
« Nous aimerions convaincre les groupes armés maliens
à venir aux négociations et à se dissocier
des groupes criminels et terroristes.Si cela pouvait
arriver, ce serait un grand pas en avant », a
déclaré Mme Zuma lors d’un point-presse à
l’Elysée avec François Hollande.
« Les préparatifs pour une intervention continuent et
nous les ferons étape par étape.Evidemment, si
nous pouvons obtenir la paix au Mali et le retour à
l’intégrité territoriale sans aller à la
guerre, tant mieux ! », a ajouté Mme Zuma.
« C’est la responsabilité des Africains de trouver
des solutions pour que le Mali retrouve son
intégrité territoriale, pour qu’il puisse y avoir
des élections et pour que le dialogue politique puisse
être encore poursuivi le temps nécessaire afin que
des groupes se détachent des terroristes », a
affirmé de son côté François Hollande,
rappelant qu’une éventuelle intervention devrait
être « décidée par les Africains eux-mêmes ».
Ansar Dine, l’un des
groupes islamistes armés occupant le nord du Mali avec
Aqmi et le Mujao, a renoncé mercredi à imposer la
loi islamique dans tout le pays, exigeant de l’appliquer
dans son seul fief de Kidal.
Ce revirement spectaculaire d’Ansar Dine survient alors que
la menace d’une intervention militaire africaine se
précise : des dirigeants de la Communauté
économique des Etats d’Afrique de l’Ouest
(Cédéao) et d’autres pays africains ont
décidé dimanche à Abuja d’envoyer 3.300
militaires pour un an pour aider l’armée malienne
à chasser les groupes islamistes du Nord.
Mardi, l’Union africaine a donné son aval à l’envoi
de cette force.Le plan d’intervention militaire doit
être transmis avant la fin novembre au Conseil de
sécurité de l’ONU, pour qu’il donne son feu vert.
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