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Hooliganisme parlementaire: il faut priver de salaire les députés violents 

La séance de vendredi 7 avril a tourné à l’affrontement à l’assemblée nationale. Le palais de Hamramba fut le théâtre d’une bagarre lamentable entre les députés Juwa et Updc.

Explication. La constitution comorienne dispose que l’assemblée est composée de 24 représentants de la Nation, élus au suffrage universel mais également de représentants des îles autonomes désignés par les conseils insulaires en leur sein, à raison de trois pour chaque île autonome.
Les conseils insulaires de Mwali et Ngazidja ont désigné leurs représentants sans problème. Les choses sont beaucoup plus complexes au conseil de l’île de Ndzuani, dans lequel il n’y a plus de majorité clairement définie. Juwa et l’opposition sont à égalité avec chaque camp ayant neuf conseillers, depuis que la cour constitutionnelle a invalidé l’élection d’un conseiller Juwa pour usurpation d’identité.
Pour faire pencher la balance de leur côté Juwa, tout comme l’updc, a démarché le conseiller de Koni, Abdoulkarim Youssouf, afin qu’il les rejoigne. C’est ce conseiller qui joue un double jeu, qui est la source de toute cette cacophonie. Il a signé deux procurations contradictoires en à peine 2 semaines. Une première le 25 mars en faveur de l’opposition et une seconde le 5 avril en faveur du parti Juwa annulant la précédente.
Détail troublant il souhaite voter par procuration alors qu’il n’est ni malade ni en déplacement. Selon certains il dit craindre une agression physique au cas où il vote contre l’un des deux clans en présence. L’état comorien est-il incapable de protéger ses élus?Résultat les conseillers Juwa ont désigné trois représentants à l’assemblée et l’opposition en a fait de même, chacun affirmant détenir la majorité grâce à la procuration d’Abdoulkarim.
La bagarre dans l’hémicycle fut déclenchée lorsque le président de l’Assemblée Abdou Ousseni, également originaire de Ndzuani, a décidé de reconnaître les 3 représentants désignés par son propre parti l’updc au détriment de ceux de Juwa. Un véritable abus de pouvoir et un manque de sagesse de sa part. Il affirme que les membres de Juwa originaires de Mutsamudu n’avalent pas le fait que le président de l’assemblée soit un villageois du Nyumakele et veulent le renverser. 
Depuis l’incident, Sambi et Fahmi sont sortis de leurs tanières pour en appeler le peuple à l’aide. Pendant un an, le parti Juwa ne s’adressait plus au peuple. On ne les entendait plus défendre les intérêts du peuple, ou faire des vidéos pour les « wandzani wa facebook » comme ce fut le cas avant qu’il accède au pouvoir. Aujourd’hui que leurs intérêts personnels sont menacés les voilà qui se souviennent de l’existence du peuple.

Pour que les députés cesse le hooliganisme parlementaire, il faut frapper au portefeuille. Il faut sanctionner chaque parlementaire qui a recours à la force en le privant de salaire pendant trois mois. Ils retrouveront leurs esprits.

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1 commentaire sur Hooliganisme parlementaire: il faut priver de salaire les députés violents 

  1. J’observe que le président Azali aurait saisi l’engouement de son élection pour abolir et organiser de nouvelles élections deputentielles. C’était une faiblesse politique et nous faisons face aux conséquences.

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