Le verdict est enfin tombé hier mardi 13 décembre au parquet de Moroni. Ibrahim Abdourazak alias Razida, est condamné à une peine de dix mois d’emprisonnement dont cinq mois ferme avec une amande ferme de 150.000Fc .Contrairement au journaliste Abdallah Hassane Agwa qui est relaxé. Pour l’avocat de l’ancien directeur de Nouvelle technologie de l’information et de la communication à Comores télécom( Ntic), Me Baco, le coupable reste aujourd’hui inconnu pendant que le complice est connu et est condamné à dix mois d’emprisonnement dont cinq mois ferme et cinq mois avec sursit. A entendre Me Baco le délit qu’on reproche son client n’a pas été précisé à l’audience .Il a ajouté que son client ne faisait que réagir contre des propos qui lui ont été lancés à son encontre.
« Je ne m’attendais pas du tout à ça mais plutôt à une dispense des peines. Mais comme le tribunal a décidé autrement je suis dans l’obligation de respecter le verdict. Toutefois je le conteste », a précisé l’avocat d’Ibrahim Abdourazak. Raison pour laquelle il envisage de faire un appel à la cours pour faire droit à leur demande. Dans son intervention il a démontré qu’en matière de délit de presse il y a le coupable et le complice, l’auteur principal est celui qui émit l’émission et le complice et la personne qui a tenu les propos. « Aujourd’hui on condamne un complice et non pas un coupable : c’est la leçon que j’ai tirée dans l’audience d’aujourd’hui »se dit –il. Me Baco se dit étonné « c’est la première fois dans l’histoire du monde qu’un complice est condamné à une peine lourde et que le coupable reste inconnu, c’est une décision qui fera l’objet de plusieurs commentaires de plusieurs contestations « je suis sûr est certain que la cours d’appel exercera son pouvoir de contrôle pour l’infirmer dans toutes ses dispositions ».
Quand à l’avocat de Abdallah, Me Omar,il se réjouit de la décision du tribunal, et se dit ne pas stupéfait de cette décision et lance que le droit a été dit et justice a été rendu . «Puisque les faits reprochés à Abdallah Hassan Agwa d’injure et de diffamation prévus par les articles 2 58 et 2 61 du code pénal n’ont pas été démontrés car au cours de l’audience rien n’approuvé que son client a été auteur de diffamation et d’injure .C’est une satisfaction non seulement pour le droit mais aussi pour les medias » . S’est justifié Me Omar.
Zalfata Hamada
Si depuis longtemps,la justice comorienne jugeait ses citoyens,On n’allait etre là aujourd’hui.