En ce moment

Idriss Mohamed cache la réalité du débat autour des assises aux Comoriens 

En bon mercenaire d’Azali, Mohamed Idriss cherche vainement à engager les Comores dans des Assises à marche forcée. Nos interrogations légitimes sur la manière dont le processus des Assises se met en place et nos exigences de transparence pour un rendez-vous historique réussi sont très vite noyées dans la caricature, et buttent sur la pensée unique, l’auto-proclamation et la suffisance d’un groupe obscur de gens persuadés d’avoir la science infuse sans en avoir fait la démonstration.

 Le M11 a dit et couchez-vous! Les Assises, ce n’est pas Azali, c’est le M11. Aux messieurs du M11 et du pouvoir. Le M11 n’est pas un argument massue et ce vernis ne saurait cacher indéfiniment la face cachée des choses au sujet des Assises. 
Quel est le cadre des Assises? Quels sont les objectifs? Quels sont les moyens, quelle stratégie? Quel est le mode de représentativité? La réponse: Le M11, le M11, le M11, le tout enrobé de quelques banalités. Les Assises, les Assises, les Assises, une solution magique qu’il suffit de les organiser quelle qu’en soit la forme pour que les Comores se redressent comme par enchantement. On se croirait dans un conte de fée! 
Les comoriens ne sont pas des illuminés pour réagir de la sorte. Les comoriens ne sont pas si aveugles au point de prendre des bras cassés pour des sauveurs. Nous sommes pour des Assises qui soient l’occasion d’un réel débat inscrit dans une durée appropriée et dans notre réalité historique, socio-politique. 
Organiser des Assises en six jours et les calquer à un agenda gouvernemental n’est pas acceptable. Les Assises ont besoin de la puissance publique pour réussir à condition que celle-ci ne les domestique guère et n’use d’arrières- pensées. C’est l’équation difficile que le M11 n’a pas su résoudre. 
Mais pouvait-elle le faire quand son phagocytage a été rendu naturellement possible par une incapacité de définition de posture ou de mélange de genre grossier? Ali Bezi Salim, dont la figure est brandie par les pro-Assises comme le Desmun Tutu des Comores ne l’est pas en réalité. C’est une oeuvre de mystification; à la faveur d’un âge trop avancé, il a été sans doute manipulé par le pouvoir. 

Un membre du M11 doit s’abstenir de tout état d’âme politique. Il se doit d’être un expert froid et placide pour opérer correctement. Ali Bezi Salim, en succombant au charme d’une émergence éthérée et sans consistance d’Azali, comme les autres membres de ce Machin du M11 n’a plus de place dans une organisation de société civile. Les gens du M11 doivent s’encarter à la CRC, et aller faire la promotion des idées de celle-ci dans les forums dédiés à cela dans une démocratie.
Le M11 a failli à sa mission, mais quelle mission? d’organiser de vraies Assises ou de servir de vernis de société civile aux Assises d’Azali? Dans le premier cas, le succès n’était guère envisageable! 
Le M11 en se mettant dans une posture de phagocytage ou de troque de son indépendance contre l’idée d’Assises à tout va magique et illuminée vit dans l’illusion d’une indépendance qui fait sourire tout le monde. Mais surtout le M11 s’est rendu coupable de complicité avec le pouvoir dans son oeuvre de coup d’Etat permanent, de la marginalisation de nos institutions et de notre constitution, de casse de la lente et difficile construction de l’Etat de droit et de ses règles dans notre pays. Une de ces nombreuses questions sur lesquelles le M11 ferme les yeux: Est-il possible de faire du neuf avec du vieux, avec les mêmes recettes d’antan? 
Il est donc permis de parler du M11 qui sert de vernis de société civile aux Assises d’Azali qui n’ont rien à voir avec l’idée initiale des Assises qui avait recueilli l’attention et l’adhésion des comoriens. Cette nouvelle mission du M11 sous Azali est en train d’échouer. Elle divise les comoriens, le pays loin des propos faussement lénifiants d’Idriss, le porte-parole du M11 à l’épreuve des faits. 
Le décret sur les Assises d’Azali est contesté et sera contesté; il n’a aucun fondement légal sauf si Azali comme il en coutumier,fait une déclaration pour rendre caduques nos institutions et notre constitution. Nous sommes dans un contexte régulier des institutions et notre constitution est toujours en vigueur.
Le M11 est ainsi rattrapé par la réalité. Le décret nominatif du CPAN pose en effet problème. Les Assises inclusives se révèlent exclusives. La terrible question de la représentativité surgit. Rappelons que cette question est tranchée en démocratie, et en dehors de cela, il n’y a rien qui prévoit que X est plus représentatif qu’Y. 
Cette vidéo témoigne de la difficulté de la chose. Elle a été tournée au mois de septembre dernier à Marseille. Le M11 a vainement tenté de cacher son existence. Sauf que le M11 se retrouve actuellement devant la même difficulté au plan national. Il s’est vu signifier le rejet du format du comité de pilotage des Assises, il y a quelques jours par des gens venus de toutes les îles. 
A l’état actuel de nos informations, le rejet du format des Assises devient de plus en plus général, que dans les prochains jours, le M11 aura à prendre ses responsabilités: continuer à accompagner servilement le passage en force d’Azali Assoumani dans ses Assises de plus en plus suspectes ou faire une pause salutaire pour s’assurer des conditions de succès de vraies Assises pensées et organisées par des comoriens sans exclusive pour reformer dans la légalité notre société. 
A cet effet, il faut une clarification préalable! Azali gère le pays et notre constitution lui donne les moyens de ses ambitions en matière de textes, et ne s’occupe pas des Assises qui ont seulement vocation à réfléchir. 
Les Assises sont une initiative politico-citoyenne et ne peuvent faire l’objet d’un agenda gouvernemental. Si le M11 ne procède pas à cette clarification indispensable, les Comores vont vers d’autres problèmes dont nous nous passerons bien et le M11 basculera d’un idéal feint au rôle d’apprenti-sorcier pyromane. 
Ahmed BOURHANE

Comoresinfos est un média qui a vu le jour en avril 2012 et qui depuis lors, prône l'indépendance éditoriale. Notre ferme croyance en l'information de qualité, libre de toute influence, reste un pilier essentiel pour soutenir le fonctionnement démocratique.

2 commentaires sur Idriss Mohamed cache la réalité du débat autour des assises aux Comoriens 

  1. Bel article , tout est mis a nu .
    Le seul problème est qu’on se rend compte que dans cet union des Comores, Il y a bcp
    des intellectuelles voire des pseudo intelllo si bien qu’ il est impossible d’amener des
    idées innovants pour faire décoller le développement de ce pays . De même qu’ il y’ a
    trop des Juges et des Avocats si bien qu’ il n y a pas de justice. Il y a trop des Médecins
    et des spécialistes Comoriens si bien que la population Comorienne est mal-soignée et
    préfère prendre des Kwassa Ambulance pour aller se soigner à Mayotte ou les Comoriens
    se vantent nuits et jours de leur nombre important de medecins alors qu’ils sont incapables de les soigner .
    Trouvez l’ erreur ? . Trouvez ce qui cloche ? .
    Lorsque le mensonge et l’ hypocrisie sont les devises de chaque Comorien , rien n’ avancera .

  2. Azali mène le pays dans une zone de turbulence.
    Quand on est face à la politique la zone d’incertitude est plus vaste. Car, l’équation politique est immense. D’autant plus que personne n’est sûr de rien, quand on est face à l’avenir. En effet, prédire que les manoeuvres frauduleuses entamées par azali assoumani se solderont par les effets escomptés est tôt pour mesurer les conséquences.

    Toutefois, ces assises pourraient avoir des effets néfastes pour le pays.
    D’abord, la démarche n’a pas réuni tous les acteurs politiques civils et militaires. Elle est minoritaire car non seulement que la population de la grande comore n’en veut plus des ces assises. Mais aussi les deux autres îles à savoir Anjouan et Moheli sont contre. Il est temps que le dictateur azali assoumani abandonne son projet machiavélique afin d’éviter une cession. De plus, l’idée qui consiste à faire tout pour déstabiliser d’une part l’île D’ajouan, d’autres part à mettre l’ancien président Sambi dans une difficulté, n’est pas idyllique. Cette situation n’arrangera pas les affaires économiques et sociales du pays. Il faut dire que le dictateur et les imams auxquels sont derrières ce projet macabre seront à la fois responsables du monde d’en bas mais aussi de celui du haut. Ceux qui poussent ce dictateur à mettre le pays à feu et à sang, ils auront une lourde responsabilité devant le monde entier. Et, L’histoire n’a jamais démenti. Nous sommes donc les témoins de notre propre histoire. La communauté internationale aurait des comptes à rendre,si elle laissait ce dictateur mettre le feu au poudre. Monsieur Soefou Elamine qui prétend travailler avec des organismes humanitaires au Darefour, participe activement dans un projet auquel l’État comorien pourrait basculer dans une guerre sanglante.

    Il est vrai donc que celui qui a le pouvoir est porté en abuser. Mr, Soefou Elamine L’histoire retiendra votre participation à un Rwanda XXL aux Comores.

Répondre à Mmadi Annuler la réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


error: Content is protected !!