Le personnel de la SNPSF menace de descendre dans la rue pour dénoncer ce qu’il appelle
Mais c’est l’arrivée d’une mission de cette institution bancaire du Qatar depuis lundi dernier pour une évaluation qui a éveillé les inquiétudes des employés et précipité la réunion du lundi. Pour lui, cette mission « n’est pas sûrement la bienvenue ». Et à l’issue de cette réunion il est sorti que deux missives d’information et de sensibilisation vont être envoyées en même temps au chef de l’Etat et au président du parlement.
Et l’assemblée nationale de poser une série des questions parmi lesquelles pourquoi la QDB s’intéresse à la SNPSF au moment où la Bic avait lancé un appel pour la vente d’actions ? Sinon pourquoi cette société n’a pas fait comme EXIM Banque ou d’autres si elle veut faire son entrée dans le paysage bancaire comorien ? L’Etat ne court-t-il pas un risque inutile en étant mis en minorité dans sa société en plein expansion ?
Parmi les raisons qui ont poussé le gouvernement comorien à ouvrir le capital, « la société roulait à perte » et d’ailleurs « la banque centrale avait demandé sa fermeture », explique-t-on. Mais les employés de cette banque postale reviennent à la charge est rejettent cette responsabilité au gouvernement.
« Le gouvernement est en partie responsable de cette situation. Il y a une dette de 40 millions de Comores Hydrocarbures, des conseillers de l’Etat se font payer jusqu’à 40 millions aussi, notre maison ancien CTI assurance est loué par la Cour suprême alors qu’ils n’ont jamais payé, pour ne citer que cela », indique notre interlocuteur avant d’ajouter que « le gouvernement participe pleinement à plomber la société » nationale des postes et des services financiers.
La SNPSF est elle-même une entité née de la scission de l’ancienne Société nationale des postes et télécommunications (Snpt), opérée en 2005, instituant Comores Telecom d’une part et la SNPSF de l’autre. Pour Comores Telecom le processus de privatisation est initié depuis plusieurs mois et l’appel d’offres devrait être lancé avant fin 2012.
Maoulida Mbaé (HZK-Presse)
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